Des professeurs-es d’espagnol de la Vienne syndiqué-es au SNES-FSU vous parlent

A la rentrée 2015, des enseignants d’espagnol, de la Vienne, ont décidé de se rencontrer régulièrement au SNES-FSU pour échanger sur leurs pratiques (voir ici). Voici un petit compte-rendu des activités du groupe…

Interview chorale de Marie, Gloria, Sandrine, Chloé, Emmanuelle, Lorena.

Pouvez-vous nos expliquer qui vous êtes et ce que vous faites ?

Nous sommes enseignantes d’espagnol du Secondaire, en collège et lycée, dans la Vienne. Cinq mercredi après-midi depuis septembre nous nous sommes réunies à la maison syndicale pour échanger sur nos pratiques.

À chaque fois, deux collègues ont présenté soit une formation du PAF soit une séquence préparée soit un projet interdisciplinaire (en l’occurrence sur le cinéma). La présentation s’accompagne de questions, de demandes de précisions, de critiques constructives. On peut parler en toute confiance de ce qui ne va pas, demander ou donner des conseils, proposer d’autres documents qui pourraient compléter le projet présenté, etc.

Pourquoi ça marche ?

Parce que c’est informel, il n’y a pas de hiérarchie. On peut émettre ses doutes. On n’est pas obligé de proposer des choses finies, bouclées. On s’enrichit de la proposition des autres.

Quelle ambiance pendant les réunions ?

Réunions très strictes, très sélectes (rires). On fait passer un test d’entrée : amener un gâteau et du cidre ! Mais c’est vrai que ça manque d’hommes.

Quelle trace reste-t-il de vos réunions ?

À chaque fois, on fait une synthèse rédigée par tous les participants avec des liens, des sources. Cette synthèse est validée par le groupe, c’est important, puis envoyée par courriel aux syndiqué-e-s d’espagnol de la Vienne avec l’invitation à la réunion suivante.

Quel bilan en tirez-vous au bout d’un an de fonctionnement ?

Cela permet de rencontrer d’autres collègues notamment quand on vient d’une autre académie. ­Ça donne des idées. Ça rappelle l’IUFM à l’époque où on discutait entre collègues. Ça permet de ne pas travailler toujours seul, ça casse cette solitude parfois pesante. On peut échanger des infos. Par exemple l’an prochain le festival « filmer le travail » [filmerletravail.org] sur Poitiers aura comme invitée l’Espagne.

Quels sont vos projets pour l’an prochain ?

On aimerait être plus nombreux, qu’il y ait plus de stagiaires. On pense continuer de la même façon avec un rythme de 5 réunions par an. La prochaine réunion aura lieu mercredi 5 octobre à 14h30 au SNES (16, avenue du Parc d’Artillerie à Poitiers).

Pourquoi faire cela au syndicat ?

Parce que c’est un syndicaliste qui a eu l’idée (rires). En fait c’est ouvert à tous et toutes, syndiqué-e-s ou non. On ne sait pas si cela peut favoriser la syndicalisation. Le syndicat permet d’avoir une logistique (locaux, courriels) et donc de toucher un plus grand public. On pourrait peut-être le faire sans syndicat mais en fait on ne le fait jamais ou très rarement.

Propos recueillis par Pascal