DECLARATION DU SNES-FSU A LA CAPA D’AVANCEMENT D’ECHELON DES CERTIFIES du 28 janvier 2009
Cette CAPA d’avancement d’échelon se tient à la veille de la grande journée d’action interprofessionnelle qui va rassembler dans la lutte les employés du privé et du public autour notamment de la même revendication d’une réelle hausse des salaires et du pouvoir d’achat. C’est une condition absolument nécessaire pour favoriser la relance économique dont le pays a besoin. Dans ce contexte, nous ne pouvons que répéter ce que nous avions déclaré il y a un an concernant la statut de l’avancement d’échelon : cet avancement constitue le mécanisme permettant à chaque fonctionnaire de prétendre à une carrière. Cet avancement ne doit absolument pas entrer en ligne de compte si on veut honnêtement mesurer l’évolution du pouvoir d’achat des enseignants. Nous contestons cette année encore fermement la confusion savamment orchestrée par le ministre dont le seul but est masquer la diminution du pouvoir d’achat des agents de l’Etat. La notion de carrière ne peut, sous peine de disparaître, se substituer au maintien du pouvoir d’achat. Si le ministère persiste dans cette voie, chaque fonctionnaire aura le même pouvoir d’achat au début et à la fin de sa période d’activité, chaque fonctionnaire sera, à ancienneté donnée, beaucoup plus pauvre que son aîné de quelques années. C’est insupportable et incompréhensible en cette période de crise économique où la relance se fait attendre Nous répéterons encore aujourd’hui que la procédure de promotion au mérite aggrave d’autant le phénomène puisque certains collègues dont nous allons examiner le cas vont partir à la retraite avec 1875 euros au 10ème échelon ou 2015 euros au 11ème échelon de la classe normale et cela seulement s’ils sont parvenus au nombre de trimestres requis, ce qui sera loin d’être le cas pour tous. C’est pourquoi nous maintenons notre revendication d’avancement au rythme le plus favorable et l’accès de tous à la hors-classe avec l’indice 783 comme indice terminal de la carrière. Ce système aurait le mérite, réel celui-là, d’éviter les injustices qui, vous le savez, caractérisent la procédure actuelle. La plus grande de ces injustices est la conséquence des disparités dans les rythmes d’inspection. Nous avons analysé avec attention l’étude statistique produite par M. le Doyen des IPR. Malgré les commentaires qui l’accompagnent, nous pensons que l’évolution de la situation n’est pas réellement satisfaisante. En effet, si nous notons avec satisfaction des progrès en ce qui concerne les retards ou l’absence d’inspection, force est pour nous de constater que les carences en la matière sont loin d’être négligeables : 31% des certifiés ont une ancienneté d’inspection supérieure à 5 ans, cela représente quand même 1400 collègues ! 1400 à rapporter aux 690 inspections réalisées en 2007/2008, on mesure la difficulté de la tâche. Les IPR, comme les enseignants, sont des fonctionnaires victimes de la réduction des moyens et du manque de postes mais, en l’occurrence, ce sont les enseignants qui en pâtissent… Nul doute que parmi ces 1400 collègues, certains auraient eu une progression de carrière bien différente s’ils avaient pu être inspectés. Cette intervention liminaire n’a pas pour objet de rentrer dans les détails de l’étude réalisée par M le Doyen, nous poserons des questions plus précises après sa présentation. Une remarque cependant : l’étude s’intéresse à juste titre aux disparités en fonction des disciplines, une harmonisation a été opérée, cela va dans le bon sens mais nous semble encore insuffisant car les tendances de fond se confirment, les chiffres sont en fin de compte assez stables. Mais plus largement, il nous semble qu’il faut pousser plus loin l’analyse en étudiant l’impact du lieu d’exercice sur le rythme d’inspection : ces 1400 collègues n’exerceraient-ils pas plus dans des petits établissements ou en milieu rural ? Vous l’aurez compris, nous savons que la procédure si elle peut être améliorée à la marge, et nous y travaillons tous dans l’intérêt des collègues, cette procédure porte en elle des injustices qu’on ne pourra supprimer sans procéder à des régulations plus volontaristes que celles que nous connaissons aujourd’hui. Le retour à la translation verticale abandonnée en 2001 en serait une.
Barres 2008 – 2009 Echelons Grand choix Choix Barre Date de naissance Barre Date de naissance du 4 au 5ème 76 12/06/1972 du 5 au 6ème 79,5 06/03/1975 76 05/05/1976 du 6 au 7ème 81,5 24/04/1973 78,5 28/03/1973 du 7 au 8ème 83,5 19/11/1968 80 21/12/1960 du 8 au 9ème 85,5 10/06/1970 82,5 18/08/1957 du 9 au 10ème 88 26/01/1964 84,5 18/08/1955 du 10 au 11ème 90 24/01/1962 87 19/04/1952