manif loi travail 23 juin 2016

Interdiction des manifestations loi travail

Interdite, autorisée, à nouveau interdite, puis à nouveau autorisée… Cédant à la pression des forces démocratiques, le gouvernement a finalement décidé de revenir sur l’interdiction de la manifestation du 23 juin à Paris contre la loi travail, demandée par l’intersyndicale et soutenue par une grande majorité des salarié-es.

Cela constitue un fait sans précédent depuis plus de cinquante ans, et un déni de démocratie totalement inacceptable que le SNES-FSU condamne avec la plus grande fermeté

Le projet de loi Travail, préparé sans négociation sociale, sans majorité à l’Assemblée Nationale pour la voter, rejeté majoritairement par l’opinion publique et les organisations syndicales, mobilise contre lui, depuis de longs mois, des centaines de milliers de manifestants et de grévistes. La contestation, elle, ne faiblit pas. Nouvelle preuve en a été donnée le 14 juin dernier. Nous étions dans la manifestation, où nous avons pu constater l’importance de la mobilisation. Le gouvernement, son premier ministre et le président de la république sont aux abois. Le dénigrement du syndicalisme de lutte et de transformation sociale est tout ce qu’il leur reste pour s’accrocher au refus obstiné de tout dialogue.

Le SNES-FSU dénonce les mensonges et les manipulations. Il n’y a aucune ambiguïté entre les manifestants et/ou les organisateurs des manifestations d’une part, et les casseurs, d’autre part. Depuis le début des manifestations, c’est l’attitude des forces de l’ordre qui interroge. Des sources syndicales, dont le syndicat Alliance et la CGT, ont confirmé que la police a reçu la consigne de ne pas intervenir pour isoler les individus violents dans les manifestations, y compris à l’hôpital Necker. Cela montre clairement la volonté du gouvernement d’instrumentaliser les violences pour discréditer l’ensemble du mouvement social. À de nombreuses reprises, on a pu observer une passivité surprenante des forces de l’ordre face aux préparatifs de groupes isolés, puis des déchaînements de violence lorsqu’il était trop tard pour maîtriser la situation.