Alors que le service public d’éducation se doit d’ assurer la réussite de tous les jeunes et ainsi de répondre aux besoins de la société, les fédérations de l’Education nationale FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education, dénoncent une politique qui va à l’encontre de ces exigences. Après les coupes intervenues depuis 2003, les mesures de carte scolaire, de suppressions de postes et de fermetures de classes résultant du budget 2005 sont d’une extrême gravité. Elles sont lourdes de conséquences pour les élèves et l’ensemble des personnels : réduction de l’offre d’enseignements, diminution des moyens de lutter contre l’échec scolaire, dégradation des conditions de travail et d’enseignement, précarité accrue. La diminution des recrutements compromet l’avenir. Ces choix budgétaires éclairent pour partie le contenu du projet de loi d’orientation qui non seulement ne comporte aucune programmation de moyens nouveaux mais prévoit de nouveaux redéploiements. Ce projet rejeté très largement par le CSE tourne le dos aux objectifs qu’il affiche. Ses dispositions ne permettront pas de conduire tous les jeunes à la réussite scolaire, de réduire les inégalités et, pour certaines, elles dégraderont les conditions d’exercice de nos métiers. Par ailleurs les transferts de personnels résultant de la loi de décentralisation se poursuivent en dépit de l’opposition des personnels. Cette politique intervient dans un contexte de remise en cause des services publics, du statut de leurs agents et de baisse de leur pouvoir d’achat. Les fédérations veulent une autre politique permettant de rendre effective une véritable ambition pour les jeunes et le service public. Elles réclament un plan d’urgence pour répondre aux besoins. Elles exigent l’abandon de ce projet de loi, qui ignore les attentes exprimées lors de multiples débats, et l’ouverture d’une véritable négociation pour élaborer une loi ambitieuse pour l’avenir des jeunes. Elles revendiquent une politique des services publics répondant aux besoins de la société et dans ce cadre le rétablissement et la progression du pouvoir d’achat. Les fédérations appellent les personnels à se mobiliser avec les parents et les jeunes dans le prolongement des actions déjà conduites. Elles estiment d’ores et déjà qu’une journée nationale de grève et de manifestation s’impose dans la troisième semaine de janvier, elles souhaitent qu’elle puisse s’inscrire dans une mobilisation plus générale de l’ensemble des fonctionnaires. 21 DECEMBRE 2004