Grève le 6 février dans le second degré contre les réformes du bac et du lycée mais aussi contre une préparation de rentrée 2018 qui se fait dans un climat de pénurie, en particulier dans les collèges.

Les manifestants, enseignants, CPE, universitaires, étudiants, ont bravé le froid et la neige. 

 

Une délégation a été reçue à l’inspection académique. Nous avons exposé les insuffisances des DGH, en particulier en collèges (Descartes à Châtellerault (2 classes supprimées), L’île Jourdain (demande d’un poste de CPE), Couhé, Jean Moulin à Poitiers…) et des lycées Nelson Mandela et Victor Hugo à Poitiers. On nous avoue timidement que plusieurs (beaucoup ?) principaux de collège appellent pour demander une baisse du taux d’HSA imposé… ils n’arrivent pas à trouver à qui les donner !

L’autre sujet majeur de l’audience a été bien sûr notre opposition à la réforme du lycée qui réduirait considérablement le nombre d’heures d’enseignement avec les conséquences sur les postes d’enseignants, les compléments de service et la baisse du niveau des élèves mettant en péril leur poursuite d’études. Nous avons particulièrement contesté les risques de suppression de la voie technologique, risquant de pénaliser fortement les élèves et de faire perdre au pays un de ses atouts : des techniciens bien formés. Nous avons dénoncé les effets pervers qu’aurait la mise en place de la réforme du bac présentée dans le rapport Mathiot.

Enfin, nous avons vivement protesté contre la manière dont se prépare la rentrée dans nombre d’établissements. En effet, alors que les chefs d’établissement devaient faire remonter au rectorat leur répartition de DGH hier 5 février, plusieurs n’ont pas précédemment soumis cette répartition au vote du CA (conseil d’administration). Or, le code de l’éducation (la loi donc) est clair : le CA administre, délibère et le chef d’établissement exécute les décisions. Nous avons solennellement demandé que la rectrice s’assure que, dans son académie, la loi soit respectée. Le fonctionnement démocratique mais aussi le respect que nous pouvons tous accorder à l’institution en dépendent.

Assemblée générale à la fac de Poitiers – UFR de sciences humaines et arts

Les étudiants nous ont invité à participer à leur AG qui a débattu des suites de l’action : blocage de la fac (commencé aujourd’hui), élargissement du mouvement aux autres UFR, contacts avec les lycéens, etc.

Nous restons en contact pour travailler à la poursuite de la mobilisation.