Déclaration liminaire du SNES-FSU, SNEP-FSU, SNESup-FSU à la CAPA accès au corps des professeurs agrégés le 26 mars 2013
Monsieur Le Recteur,
Les enseignants que nous représentons ici réclament une revalorisation immédiate de leur carrière et de leur salaire, convaincus qu’ils sont que les missions qu’ils remplissent au service de la jeunesse requièrent respect et considération, conscients aussi qu’il y a là un levier pour qui veut s’attaquer à la crise des vocations. Cette revalorisation pourrait trouver dans la promotion au corps des agrégés par liste d’aptitude un signe fort. Il n’en est rien !
Il n’en est rien tout d’abord du fait de la diminution drastique du nombre de promotions ces dix dernières années, plus visible encore lorsqu’il s’agit des disciplines à faibles effectifs. 286 promotions seulement seront prononcées cette année pour un vivier de plus de 10000 candidats !!
Le SNES-FSU réclame , à cet égard, une modification du ratio de 1/7ième à 1/5ième des titularisations dans un premier temps, cette promotion devant être considérée comme un aboutissement de carrière.
Par ailleurs, et plus encore dans la conjoncture ici décrite, l’absence de critères clairs et objectifs laisse place à des pratiques et appréciations variables d’une inspection à une autre, mal comprises par l’ensemble de la profession. Si ici la note pédagogique joue un rôle phare, au point d’être régulièrement réévaluée pour les besoins de la promotion, ailleurs elle n’est qu’indicative, quand les retards d’inspection que l’on observe trop souvent encore n’obligent pas tout simplement à les écarter. Les qualifications universitaires, la biadmissibilité sont trop régulièrement négligées quand, dans le même temps, l’accent est exclusivement porté sur la mise en œuvre d’orientations institutionnelles (socle commun, groupes de compétences et cette année, les TICE…) . Le SNES-FSU demande que la note de service, dont l’esprit et la lettre ne sont pas toujours également respectés, soit réécrite dans le sens d’une plus grande lisibilité pour l’ensemble de la profession et d’une plus grande objectivité dans l’appréciation des candidatures.
La continuité dans l’inscription sur la liste des proposés corrige, encore que très partiellement, ces écueils. Si la grande majorité des disciplines respecte ce principe, on note cette année encore des bouleversements qui ne pourront que brouiller les pistes au niveau de la CAPN et susciter davantage d’amertume encore chez les candidats qui les subissent.
Enfin, et là encore du fait de la faiblesse des contingents consentis, le droit à la formation peine à s’actualiser. Il a parfois été instrumentalisé, ces dernières années, pour les besoins de l’institution. Les élus SNES-FSU demandent une augmentation conséquente de ces contingents. Le congé-formation doit rester une opportunité offerte aux collègues de s’engager dans des travaux de recherche dont leur enseignement bénéficiera d’ailleurs, l’occasion aussi de diversifier leurs compétences dans le cadre de l’exercice d’un métier qui ne cesse d’évoluer.
Source: Agreg