Lors du congrès national de Montpellier, du 9 au 13 mai 2022, le SNES-FSU a développé et renforcé ses mandats pour les AEd.
La situation des AEd est très dégradée du fait de l’étendue de leurs missions et de la précarité qui pèse sur leur activité : recrutement local, contrats courts, faiblesse des rémunérations, manque de personnels, impossibilité de concilier études et temps de présence plus important dans les établissements scolaires, remplacement non assuré…
Pour toutes et tous, le SNES-FSU exige :
- un recrutement massif de personnels
- une revalorisation substantielle du traitement
- Une affectation académique au barème qui garantit des règles communes et transparentes et assure une égale couverture des besoins en personnels, notamment dans les territoires les moins attractifs.
- une formation initiale et continue effective dès la prise de fonction
- un strict respect de leurs missions
- l’augmentation du crédit de formation, et la possibilité d’une décharge supplémentaire en fonction de la distance parcourue entre l’établissement d’exercice et le lieu de formation
- des dispositifs transitoires d’aide, avec du temps et des financements spécifiques dégagés pour l’insertion professionnelle des AED en fin de contrat et des modalités spécifiques d’accession aux concours de la Fonction publique doivent être proposés.
- La fin des contrats d’une durée inférieure à un an, l’obligation en cas de non-reconduction de motiver la décision
- La possibilité pour les AEd de saisir la CCP pour un recours suite à leur affectation.
- Des dispositifs d’action sociale (caution logement, etc.) répondant aux besoins spécifiques de ces personnels
Le SNES-FSU se félicite que sa revendication de voir attribuer aux AED la prime REP+ ait été satisfaite, et continue d’exiger une pondération des heures, afin d’aligner leurs conditions de travail sur celles des autres corps de métier.
Il faut rendre plus attractive la mission d’AED pour les étudiants, et particulièrement ceux se destinant aux métiers de l’éducation, afin de recruter massivement de jeunes adultes dans tous les établissements.
La présence d’étudiants dans les vies scolaires est un apport essentiel pour les vies scolaires et dans le parcours scolaire et éducatif des élèves.
Pour cela, le SNES FSU exige un statut d’étudiant surveillant renforcé. Dans l’attente de cette revendication et de l’attribution d’une allocation étudiante, il doit exiger des mesures concrètes visant à rendre plus attractive la mission d’AED pour les étudiants, particulièrement ceux se destinant aux métiers de l’éducation, et les jeunes adultes qui poursuivent un parcours de formation.
Pour cela le SNES FSU revendique :
- un temps de travail hebdomadaire de 24 heures et une organisation permettant de concilier poursuite d’études et mission d’AED ;
- une priorité donnée aux étudiants boursiers sur critères sociaux ;
- la compensation des crédits de formation et des absences pour concours et examens par des dotations annuelles supplémentaires accordées aux établissements recrutant des étudiants ;
- à titre dérogatoire, dans le cadre d’une poursuite d’étude, un AED doit pouvoir effectuer une année supplémentaire.
Pour les AEd actuellement en poste, qui ne rentrent pas dans ce cadre et qui souhaitent poursuivre leur activité, il faut a minima un accompagnement, la facilitation de l’accès aux concours de la Fonction publique et la valorisation des acquis professionnels, plutôt que le maintien dans la précarité, y compris en CDI, et l’absence de perspective d’évolution professionnelle. Le SNES-FSU prend acte de l’article 10 de la loi du 2 mars 2022 qui ouvre aux AED la possibilité de signer un CDI, mais sans aucune certitude. A minima, un aménagement du CDI est nécessaire, en particulier à travers une clarification des missions des AED et leur non chevauchement avec celles des CPE. Les CPE ne sont et ne doivent pas devenir des « chefs de service . Le SNES réaffirme leurs missions d’organisation et d’animation de l’équipe de vie scolaire. Si le CDI peut constituer un début de réponse aux problématiques d’une partie de ces personnels, il ne constitue pas une solution suffisamment ambitieuse, tant pour les personnels que pour les élèves. Il faut que les AED voient leur expérience systématiquement reconnue dans le cadre d’une VAE et continuent à avoir accès aux concours internes de la Fonction publique sur la base de cette VAE. C’est seulement à ce titre qu’i-elles pourront mener à bien leur processus de reconversion.
Pour les AED non étudiants il convient de proposer un statut adapté, un dispositif transitoire pour les accompagner vers l’emploi.
- Mettre en place des conditions de travail et de formation permettant d’acquérir une formation diplômante, un accompagnement en vue d’une reconnaissance des acquis par le biais de la VAE.
- Proposer aux AED dès la 3ème année des préparations aux concours de la fonction publique en fonction des aspirations et du niveau de qualification.
Il convient de créer un dispositif de remplacement des AED avec des candidats volontaires ayant déjà une expérience des fonctions d’AED. Ceux-celles-ci seraient rattachés à un établissement et, faute de remplacement, i-elles renforceraient les équipes de l’établissement de rattachement. Remplacements qui doivent ouvrir à des indemnités et au remboursement des frais de déplacement . Le SNES-FSU refusera toute organisation de ces dispositifs qui serait calquée sur le modèle des PIAL.
Le SNES-FSU engage un groupe de réflexion syndicale sur les AED et et les revendications à porter à leur sujet dans le cadre de son projet pour le second degré et d’un service public ambitieux: missions et place dans la vie scolaire et l’établissement, recrutement, niveau de qualification, statut, évolution de carrière, mobilité…