EDITO : Lumière crue …
Cette lumière, c’est celle qui a fait rayonner le ciel de nos vacances, donnant à chacun -nous l’espérons- l’énergie d’aborder cette nouvelle année. Le secrétariat académique souhaite d’ailleurs à chacun une très bonne rentrée !
Mais cette lumière, c’est celle aussi qui est venue, cet été, éclairer la Macronie d’une crudité redoutable. Les artifices oratoires n’auront pas suffi à entretenir ici le faux éclat d’une politique qui piétine le droit en recourant à des « mercenaires », qui pratique le « copinage » en lieu et place de la justice et de la compétence. Les victimes de cette politique sont chaque jour plus nombreuses : migrants abandonnés au mépris des valeurs fondatrices de notre République, retraités toujours davantage paupérisés et présentés comme des nantis, fonctionnaires stigmatisés dont on voudrait toujours et encore réduire le nombre… tous, sacrifiés au nom d’une politique de « premiers de cordée », politique qui entend poursuivre dans la voie de l’arbitraire et de l’injustice malgré les avertissements.
En matière d’éducation, il importe aussi de porter encore les projecteurs sur les effets d’une politique de mépris et de renoncement : réduction de postes offerts aux concours, pénurie dramatique d’enseignants dès la rentrée, recours accru à la précarité, étudiants sacrifiés par Parcoursup, hausse inacceptable des effectifs de classes dans le second degré, programmes publiés au milieu des vacances…Telle est la cruelle réalité de l’éducation nationale que le SNES entend mettre en lumière, à rebours des discours lénifiants du ministre. Parce qu’ici aussi les réformes à venir accentueront la casse – que l’on songe à la réforme du lycée par exemple, à la fusion annoncée des académies – il importe que chacun sorte du silence et de l’ombre en participant aux débats initiés dans les heures d’information syndicale, en s’inscrivant aux stages organisés par le SNES, en rejoignant notre syndicat …
Les prochaines élections professionnelles à venir, fin novembre début décembre, seront aussi l’occasion pour chacun de s’exprimer et de renforcer ainsi la représentativité du SNES et de la FSU.
Belle rentrée, lucide et combative !
Christelle Fontaine
Évaluez, évaluez, il en restera toujours quelque chose !
Les médias se font largement l’écho, en cette rentrée, de la volonté du ministre Blanquer de renforcer encore la pression des évaluations. Il s’agit d’évaluer les enseignants, les établissements et les élèves… à tour de bras ! C’est le retour des évaluations formatées en primaire mais aussi au collège et en seconde. Rien de nouveau : ce sont toujours les mêmes recettes qui sont au menu. L’utilisation du numérique ne change rien sur le fond. Ces évaluations initiales nationales n’ont jamais aidé les enseignants pour connaitre le réel niveau de leurs élèves dans leur discipline et n’ont jamais servi à prévoir l’aide dont certains auront besoin.
En lycée, alors que la réforme prévoit de supprimer les moyens alloués à l’aide personnalisée, on va, cette année, faire passer une évaluation sous format numérique, en français et mathématiques, pour organiser l’AP ! Cherchez l’erreur !
Alors quel est le but réel ? Et s’il s’agissait de nous préparer à la mesure du mérite enseignant par la « performance » des élèves ? Restons vigilants… Ce qui risque de rester de ces évaluations pourrait ne pas être bénéfique pour les élèves mais plutôt maléfique pour leurs enseignants !
Magali Espinasse
Voter pour être défendu·e
L’année qui vient de s’écouler a été riche en opérations de carrière. Certaines sont rituelles comme les mutations, le promotions à la hors classe mais elles sont très importantes pour nous tous. La nouveauté a surtout été la classe exceptionnelle, qui a fait l’objet de deux campagnes la même année. Tout cela a généré un nombre important de commissions paritaires et de groupes de travail au rectorat. Les élus du SNES-FSU ont travaillé dans des conditions particulièrement difficiles en raison de la désorganisation incroyable des services rectoraux.
Les dates de commissions ont été plusieurs fois modifiées, les documents nous sont parvenus très tardivement, parfois la veille ou le jour même, les travaux se sont poursuivis très tard le soir et jusqu’au 18 juillet ! Nous ne pouvons lister le nombre d’erreurs, d’injustices, d’oublis que les élus du SNES-FSU ont pu faire rectifier, grâce à leur vigilance et leur détermination. Cette situation est inédite et particulièrement inquiétante quand on sait que le gouvernement prévoit de réduire le rôle des commissions paritaires.
Dans ce contexte, les élections professionnelles de décembre 2018 revêtent un enjeu essentiel. Il s’agit non seulement de garantir par vos votes la majorité SNES et FSU mais aussi de montrer à ce gouvernement l’attachement des personnels à la démocratie sociale, par l’ampleur de la participation. Si la participation renoue avec les 70 à 80% que nous enregistrions dans l’éducation nationale avant le vote électronique, le gouvernement ne pourra pas mettre en cause le rôle des élus du personnel pour le contrôle des opérations de carrière.
En décembre 2018, votez, faites voter pour les listes SNES et FSU !
Formation syndicale
Venir en formation syndicale, c’est l’occasion de se faire du bien, de dire ce qu’on vit, ce qu’on pense, d’échanger librement avec les collègues, de connaitre et donc de faire respecter ses droits, de renouer avec l’enthousiasme du collectif et donc d’agir. Il est essentiel dans une année scolaire de prendre le temps de participer à ces journées.
Pour nous, le but est de transformer l’Ecole pour transformer la société et la rendre juste pour toutes et tous. Cela doit passer, dans notre secteur, tout autant par une analyse de l’état de la Fonction Publique, par une réflexion sur nos pratiques quotidiennes, par la construction et la promotion de nos revendications, par l’explication des réformes en cours, par des débats sur les évolutions de la société. Nous pouvons faire ces liens, collectivement, en formation syndicale. Les stages que nous vous proposons cette année ont cet objectif.
Ces stages et réunions sont ouverts à toutes et tous, syndiqué.es comme sympathisant.es. Inscrivez-vous et faites inscrire vos collègues aux stages du SNES et de la FSU.
Par ailleurs, nous nous rendrons disponibles dès que vous le demanderez pour venir animer dans votre établissement un stage syndical d’une journée ou d’une demi-journée sur les questions (locales ou nationales) que vous jugeriez utiles de traiter dans la période.
Le droit à la formation syndicale (12 jours par an) est essentiel ET indispensable !
Julie Siaudeau
bulletin de rentrée 2018 .pub