Le secrétariat académique souhaite une bonne année 2018 à chacun, d’autant qu’au vu des premières décisions gouvernementales de l’année, il faudra une grande énergie et une bonne dose d’optimisme pour garder le moral ! Il nous faudra encore et toujours informer les collègues des réformes en cours afin de créer les solidarités et mener les combats à venir.

L’activité syndicale ne manquera donc pas dans les prochains mois, parce que 2018 est une année de congrès mais aussi parce que les élections professionnelles auront lieu en décembre. La contribution des militants sera sollicitée ; le secrétariat sait qu’il peut compter sur l’engagement de tous pour contribuer aux succès du SNES et de la FSU. Le résultat de la liste Snes-Fsu, Snuipp-Fsu à l’élection des commissaires paritaires Psy-En est un succès avec 75% des sièges obtenus et une forte participation.

En présentant ses vœux, le président de la république et son gouvernement ont annoncé clairement leurs intentions de poursuivre les réformes régressives à un rythme soutenu. Ces réformes vont à l’encontre des droits et de la protection sociale des salariés et retraités. Le mépris affiché pour les demandeurs d’emploi est odieux ; tout autant l’indifférence à l’égard du sort des migrants. Le budget 2018 est celui de la baisse du pouvoir d’achat notamment pour les fonctionnaires et les retraités, touchés par la hausse de la CSG sans compensation. Certains économistes envisagent le retour de la croissance et la baisse du chômage en feignant d’ignorer la précarisation généralisée qui sera la condition de ces mesures.

Côté éducation, notre ministre multiplie les annonces, grâce à une communication effrénée : devoirs faits, interdiction du téléphone portable, redoublement, chorale, parcours citoyen…
Toutes ces diversions cachent en fait l’essentiel de son projet : une réforme du lycée avec un nouveau baccalauréat, en vue d’une diminution drastique du nombre d’heures d’enseignement et d’une logique de sélection renforcée. Le budget 2018, avec la suppression de 2600 stagiaires, est annonciateur des effets sur l’emploi. Les conditions de travail seraient considérablement dégradées par une telle réforme qui, au prétexte d’une individualisation et d’une responsabilisation du parcours de l’élève, n’est qu’un renoncement à l’ambition pédagogique.

Le plan étudiant et la plateforme parcours sup, largement médiatisés, ne pourront résoudre le problème des bacheliers sans affectation dans la filière de leur choix. Pour cela, il faudra augmenter de façon conséquente le budget des universités. De la même manière, le budget doit être prévu pour augmenter réellement les capacités d’accueil en BTS. Le SNES-FSU dénonce la supercherie de ce « plan étudiants » qui ne favorisera pas la démocratisation de l’enseignement supérieur, risque de favoriser une augmentation des frais d’inscription et instaure une sélection à l’entrée de l’université. Le SNES, avec la FSU, doit porter et médiatiser son projet de développement et de valorisation de l’enseignement supérieur, ouvert à tous, permettant l’augmentation du nombre de diplômés du supérieur dont la France a besoin.

Dans l’académie, la rentrée 2018, qui se prépare déjà, s’annonce difficile. On entre à nouveau dans une période de vaches maigres. Le comité technique académique (CTA) sur le budget aura lieu le 23 janvier. Sans connaître pour le moment la répartition des emplois supprimés, ce sont 32 ETP (équivalent temps plein) qui vont disparaître dans le second degré dans notre académie. Les lycées risquent d’être les premiers touchés. Il est probable que la répartition des suppressions soit, une fois de plus, très inégalitaire en fonction des départements et que l’écart se creuse encore entre d’un côté la Vienne et la Charente-Maritime et de l’autre la Charente et les Deux-Sèvres. Les promesses rectorales d’attention portée à la ruralité ne trompent plus personne ! Les sections académiques et départementales informeront, dès janvier, les collègues dans les établissements, en particulier dans les collèges et lycées menacés de fermetures de postes. Par ailleurs les projets de fermeture de collèges, en particulier en Charente, ne sont pas abandonnés, même si conseils départementaux comme rectorat s’appliquent à rester discrets sur cette question. En attendant, le conseil départemental de la Charente joue déjà la carte de l’externalisation en expérimentant, sur une dizaine de collèges, le recours à une entreprise privée d’entretien des locaux.

Actions :

  • Le secrétariat académique avec les sections départementales ont engagé une campagne d’heures d’information syndicale dans les lycées dès ce début janvier. Le rapport « Mathiot », attendu pour fin janvier, engagera la réforme du lycée et du bac. Le SNES doit non seulement continuer à informer mais aussi alerter les collègues sur la dangerosité de cette réforme du lycée qui ne dit pas son nom. Une campagne énergique, qui utilise tous les moyens de communication est indispensable pour attirer leur attention car les délais sont très courts pour préparer une journée d’action d’ampleur (avec grève) avant les congés de février.
  • Le SNES doit appeler les collègues de lycée à ne pas faire barrage aux demandes de poursuite d’études en licence lors des conseils de classe des 2ème et 3ème trimestres de terminale.
  • La CAA de Poitiers appelle à la mobilisation contre la baisse du pouvoir d’achat des actifs et retraités, dans le cadre d’un accord syndical national le plus large possible. Elle appelle à dénoncer le rétablissement de la journée de carence pour les fonctionnaires, le gel du point d’indice, le recul décidé par le gouvernement sur les mesures de revalorisation PPCR. Elle appelle à signer et faire signer massivement la pétition mise en ligne sur le site national.
  • Le secrétariat académique avec le concours des sections départementales s’emploie à renforcer la syndicalisation et la participation à la vie démocratique du SNES-FSU avec les consultations sur les rapports d’activité et financier, la participation au congrès et le renouvellement de la CA Académique, à encourager de nouveaux militants à s’investir, en candidatant comme commissaires paritaires.
  • Le SNES académique, avec la FSU, a ouvert des discussions avec la CGT éduc’action pour poursuivre son accord, afin de constituer une liste commune au CTA à l’élection de décembre 2018.

Voté à l’unanimité.