Les conditions d’accès à la classe exceptionnelle ont été profondément transformées par le ministère.
Qui est promouvable ?
Toutes et tous les collègues ayant atteint le 5° échelon de la hors-classe (4° dans le cas des professeurs agrégé·es).
Quelles sont les nouvelles « règles » ?
Le barème est supprimé au profit d’un choix discrétionnaire par la hiérarchie : le chef d’établissement et l’IPR ont toute latitude pour formuler un avis « Très favorable », « Favorable » ou « Défavorable » au vu des dossiers des collègues promouvables.
Les avis « Très favorable » ou « Défavorable » formulés par le chef d’établissement ou l’IPR sont étayés par une appréciation. Un avis « Favorable » n’est accompagné d’aucune appréciation !
Bon à savoir toutefois : il n’y a pas de quota qui limiterait le nombre d’avis « très favorable » portés par un chef d’établissement ou un IPR. Nous conseillons d’ailleurs à chacune et chacun de rencontrer son chef d’établissement, en amont de la campagne, pour lui expliquer les enjeux de cette promotion.
Les lignes directrices de gestion ministérielles ne précisent pas sur quels critères se basent ces évaluations et cette sélection, pour lesquelles aucune contestation n’est formellement prévue. Les circulaires académiques en lien sur notre site restent également très évasives quant aux critères observés.
Après avoir pris connaissance de vos évaluations, nous pouvons malgré tout vous aider à rédiger un recours si vous considérez que les évaluations portées ne rendent pas compte de votre engagement. Contactez-nous à s3poi@snes.edu pour plus d’informations.
Pour les campagnes suivantes, l’avis peut être conservé ou évoluer à la hausse, mais aussi à la baisse dans des cas exceptionnels, tels qu’une sanction disciplinaire.
En outre le principe des deux viviers a été supprimé, même si « une attention particulière » sera portée, « à titre provisoire », aux promouvables de 2024 qui étaient promouvables en 2023 au titre du vivier 1.
Comment est établi le tableau d’avancement ?
Sur la base du croisement de ces avis, et sans même formuler elle-même un avis sur la valeur professionnelle des agent.es, la rectrice (ou la ministre dans le cas des professeur.es agrégé.es) sélectionne les dossiers qu’elle retient pour établir le tableau de promotion. Seront promu·es prioritairement les collègues ayant obtenu un double avis « Très favorable ». Le cas échéant, elle peut avoir recours à des critères de départage sur la base de l’ancienneté en cas de concurrence sur les dernières possibilités de promotion.
Quel est le calendrier ?
Pour les certifié·es, CPE et PsyEn : les chefs d’établissement et les IPR devaient compléter les avis pour le 31 mai. Ils seront ensuite consultables sur I-prof à partir du 14 juin. Le tableau d’avancement sera publié sur l’intranet vers le 12 juillet.
Pour les agrégé·es : les chefs d’établissement et les IPR ont complété les avis. Ils seront également consultables sur I-prof à partir du 14 juin. La rectrice fait ensuite remonter en priorité les dossiers des collèges ayant obtenu deux avis « Très favorable ». Le tableau d’avancement sera publié sur SIAP vers le 12 juillet.
Suivez votre dossier et complétez votre fiche syndicale via l’espace adhérent : https://adherent.snes.edu/Login/index.php
Pour un suivi de votre dossier et un meilleur contrôle syndical des pratiques de l’administration, dès que les avis seront publiés sur I-prof, complétez la fiche syndicale directement sur votre espace adhérent (tuile Mon déroulé de carrière)
La promotion à la classe exceptionnelle revêt une importance particulière, non seulement pour la rémunération en fin de carrière, mais aussi pour la pension de retraite, dont le montant est calculé en fonction de l’indice détenu les 6 derniers mois. Le SNES-FSU revendique que toutes et tous les collègues puissent accéder à l’indice sommital de leur corps. Cette rémunération n’a rien « d’exceptionnel » pour un fonctionnaire de catégorie A en fin de carrière. A tous les niveaux, nous veillerons donc à ce que l’adjectif « exceptionnelle » dans l’expression «classe exceptionnelle » ne soit pas prétexte à des pratiques arbitraires qui se nourriraient de l’idéologie du soi-disant « mérite ».