Le ministère souffle le chaud et le froid sur les fins de carrière.
Après avoir ouvert l’accès à la classe exceptionnelle en supprimant le contingentement et les viviers, il prétend instaurer un système de sélection des promus aussi opaque qu’arbitraire.
Le 7 novembre, les nouvelles lignes directrices de gestion (LDG) concernant les carrières étaient soumises au CSA ministériel. L’enjeu principal était la modification de l’accès à la classe exceptionnelle. Lors des discussions salariales, au printemps dernier, le SNES-FSU avait obtenu l’ouverture de ce troisième grade par le décontingentement au profit d’un ratio promus/promouvables et la suppression des deux viviers. De fait, les LDG doivent donc fixer les nouvelles règles d’accession à ce grade.
Promesses non tenues
C’est d’autant plus important, compte tenu de la perte cumulée de pouvoir d’achat depuis 20 ans et de l’allongement de la carrière lié à la réforme des retraites. Mais une nouvelle fois, les promesses ne sont pas tenues. Le projet proposé par le ministère instaure un système opaque et arbitraire dans lequel aucune contestation n’est possible. Les fonctionnaires promouvables auraient un double avis émis par le chef d’établissement et l’IPR, très favorable, favorable ou défavorable. Sur la base de ces avis, le recteur, ou le ministre pour les agrégé·es, établirait la liste des promu·es en appliquant des critères de départage (ancienneté de corps, de grade, échelon, puis ancienneté dans l’échelon).
Un projet inacceptable
Les critères qui doivent être pris en compte par les chefs d’établissement et les IPR pour établir les avis ne sont ni définis ni cadrés. Les avis sont portés à la connaissance des promouvables mais ne sont pas susceptibles de recours. Les collègues qui ne sont pas dans les petits papiers de leur chef d’établissement et de leur IPR n’auront aucune perspective de promotion. Pour certain·es, cela signifie rester bloqué·es au dernier échelon de la hors-classe jusqu’à la retraite. L’ensemble des organisations syndicales ayant rejeté ce projet, le CSA sera reconvoqué le 21 novembre. Le SNES avec la FSU continuera de se battre pour un tout autre projet. Pour le SNES-FSU, la priorité demeure que le maximum de collègues puissent accéder à l’indice sommital de leur corps. Il faut pour cela privilégier la promotion des collègues ayant atteint la fin de la hors-classe. Mais il faut surtout que la procédure de promotion soit transparente et que chacun puisse se projeter dans une perspective de promotion.