Salaire non verséComme chaque année, l’Éducation nationale a accueilli de nouveaux personnels dans ses rangs : enseignant·es, CPE, Psy-ÉN, non titulaires, AESH, AED. Après un mois passé à travailler et à s’investir dans leurs nouvelles fonctions, une part non négligeable d’entre elles et eux a eu l’amère surprise de constater qu’ils et elles n’ont reçu aucun traitement pour le mois de septembre. La faute à une gestion calamiteuse ainsi qu’au logiciel RENOIRH, mis en place en janvier 2023 et dont les dysfonctionnements aboutissent à des drames pour les collègues déjà parmi les plus précaires et les moins bien rémunéré·es de la profession. Des collègues déjà en poste sont aussi touché·es.

Pas de traitement au mois de septembre, donc, mais pas non plus d’avance sur salaire, car pour pouvoir en bénéficier, il faut impérativement avoir été déjà inscrit·e dans la base du logiciel RENOIRH…dans laquelle ces collègues ne figurent pas. Un cercle vicieux qui laisse nombre de collègues démuni·es et dans la plus grande détresse, obligé·es de recourir à des aides sociales de première urgence alors qu’ils auraient dû percevoir leur dû.

Notre ministère peut s’avérer gravement défaillant, quand, dans de nombreux services, les personnels administratifs manquent pour assurer une gestion décente. Il n’est pas acceptable que les personnels les plus fragiles en paient les conséquences.

En effet, les premières victimes de ces dysfonctionnements sont des AESH, des AED et des enseignante·s, CPE et Psy-ÉN non titulaires, qui comptent parmi les plus bas salaires, du fait des grilles indiciaires obsolètes qui les place au niveau du SMIC ou juste au-dessus, souvent à temps incomplet, imposé, qui réduit d’autant leur revenu.

 

Le SNES-FSU est aux côtés des personnels dans toutes les académies et agit pour les défendre et obtenir au plus vite le versement des salaires et des avances. Il continue la lutte pour de meilleurs salaires pour toutes et tous.