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Ce premier CTA, depuis la rentrée 2016, avait à l’ordre du jour, notamment :

  • le bilan des effectifs d’élèves dans les écoles, collèges et lycées de l’académie
  • la situation budgétaire (nombre d’heures d’enseignement par type d’établissement et par département)
  • la carte des formations professionnelles et BTS
  • le bilan des affectations d’enseignants, par discipline

 

Les représentants FSU-CGT sont intervenus sur l’ensemble de ces points pour interpeler la rectrice sur sa politique éducative et sur l’impact de ses choix sur les conditions de travail des personnels. La déclaration liminaire FSU-CGT (à lire ici) a bien sûr notamment souligné les difficultés qui sont actuellement celles des personnels et des élèves en raison de la réforme du collège et des effectifs pléthoriques en lycée. Nous constatons toujours le refus de la rectrice de saisir le CHSCTA sur l’impact de la réforme du collège sur les conditions de travail, contrairement aux missions des CHSCT. A la place, elle entend piloter un « observatoire des collèges » qui conclura certainement sur le plein succès de la réforme !

 

  1. Bilan des effectifs et situation budgétaire

Le bilan de rentrée et le point sur le budget font bien apparaitre une des conséquences prévisibles de la réforme du collège : la hausse des inscriptions dans les collèges privés (+5,4% en 6ème dans le privé contre +0,6% dans le public). Par comparaison, le taux d’attractivité du privé diminue légèrement en lycée. Sont aussi mises en lumière les conséquences des nouvelles modalités de (non) redoublement en 3ème et 2de sur les effectifs des lycées. La mesure a « forcé » le passage en 2de GT et dévalorisé encore un peu plus la voie professionnelle qui continue à perdre des élèves (-266). Les demandes de passerelles de 2de GT vers la 1ère pro ont aussi augmenté mais on ne sait toujours pas comment un élève peut faire les 3 ans de formation professionnelle en 2 ans ! La hausse d’effectif est surtout importante en 1ères G et T, hausse mal évaluée par le rectorat qui a été contraint d’ouvrir 18 classes de plus en juin, soit après le mouvement intra. En conséquence, les « moyens » donnés l’ont été le plus souvent en heures supplémentaires et en augmentation des effectifs par classe ! Le seuil de 35 n’est plus qu’un vieux souvenir ; certains lycées ont atteint 37 ou 38 élèves par classe, y compris en 1ère STMG. Nous avons souligné le fait que les enseignants de ces classes sont d’ores et déjà en souffrance. Tout cela n’a pas eu l’heur d’émouvoir la rectrice…

Une fois de plus, les données statistiques font la preuve de l’échec de la réforme Chatel des lycées : les écarts entre les séries se creusent, au bénéfice, encore, de la série S. La série STMG voit ses effectifs croitre, « grâce » au non-redoublement en 2de.

Les disproportions entre les 4 départements de l’académie perdurent, en particulier en collège : hausse des effectifs en Vienne et baisse dans les trois autres départements, Charente et Charente-Maritime étant ceux qui perdent le plus.

Pour le post-bac, on constate une augmentation des demandes de BTS et de DUT mais la carte des formations ne suit pas pour les BTS…

 

2. Carte des formations

La carte des formations est proprement scandaleuse. Obéissant, sans réserve, aux injonctions du président de région, elle fait la part belle à l’apprentissage, alors même que les entreprises ne se précipitent pas pour prendre des apprentis. 3 ouvertures de BTS seulement sont envisagées, en mixité des publics, contre 20 dans l’académie de Bordeaux ! Les autres formations ouvertes sont d’initiative locale (comprenez « sollicités par les entreprises privées locales ») et très temporaires (remises en cause tous les ans), ce sont les FCIL ou FPIL. Restent des ouvertures de CAP en lycées professionnels. Ce qui frappe donc c’est le manque d’ambition de cette carte des formations, alors même que les vœux d’orientation vers le BTS augmentent dans l’académie. Enfin, on ne peut que s’étonner de l’absence de concertation dans les établissements (en particulier en CA) en amont de la construction de cette carte. Il fut un temps où les établissements pouvaient faire des demandes d’ouvertures de formation, en lien avec leur projet d’établissement…

3. Bilan des affectations

Le bilan du mouvement intra et des groupes de travail d’affectation des TZR et contractuels fait apparaitre les conséquences de la crise du recrutement pour notre académie. Il n’y a, en réalité, plus aucun TZR disponibles pour faire les remplacements, dès la rentrée. Les quelques « équivalents temps plein » affichés correspondent à des quotités qui s’additionnent quand un TZR est affecté à l’année sur 9 ou 12h. Dans les faits, il est très difficile de l’envoyer ensuite remplacer un collègue à temps plein ! Pire, il restait 21,5 équivalents temps plein non pourvus à la fin des affectations d’août, contre 8,4 l’an dernier.

La dégradation de la qualité du mouvement intra est à souligner : 46% des demandeurs ont obtenu satisfaction contre 49,2 l’an dernier. Elle s’explique par plusieurs points : la diminution du nombre de postes mis au mouvement (-10,4%), l’augmentation du nombre de mesures de carte scolaire (+60%), la diminution du nombre de collègues en poste fixe qui demandent une mutation.

Nous avons dénoncé les choix budgétaires du rectorat qui forcent certains à augmenter leur nombre d’heures supplémentaires quand plusieurs contractuels sont victimes de temps partiel imposé.

Les contractuels affectés à la rentrée sont 382 (contre 370 en 2015 mais 455 en 2013), pourtant le rectorat souligne que 21,5 ETP étaient restés vacants ! Pendant ce temps, plusieurs contractuels sont au chômage… Nous ne comprenons toujours pas pourquoi le rectorat a refusé d’affecter avant la rentrée les contractuels sur les suppléances longues, connues dès juillet.

Sur les documents qui nous ont été fournis manque une information de taille : le nombre d’enseignants et CPE affectés sur 2 ou 3 établissements. Cette situation engendre de vraies difficultés pour les collègues. On nous promet ces données pour la prochaine fois.

4. Questions diverses et conclusion…

Les questions diverses, posées au moins une semaine avant la séance, voire 4 mois avant pour celles posées lors du CTA de juin, n’ont obtenu aucune réponse précise ! Mais nous commençons à être habitués à la langue de bois et aux réponses maintes fois réitérées : + 3 « nous ferons des groupes de travail pour compléments d’information, faites remonter vos remarques », « je mets en place un comité de suivi » et le meilleur « s’appuyer sur l’expérience pour mieux élargir les périmètres » !

Déclaration liminaire FSU-CGT à télécharger : decla-cta-18-octobre-2016