Nous tenons tout d’abord à rendre hommage au travail effectué par les services du rectorat qui nous a permis d’étudier ce mouvement dans de bonnes conditions. Bien évidemment la FPM sera amenée à décider de nombreux changements dans le but d’améliorer encore les propositions. Le mouvement final sera donc sensiblement différent du projet initial, ce qui donne tout son sens au devoir de réserve qui est le nôtre et auquel nous sommes particulièrement attachés. Cette année encore le nombre de collègues satisfaits par le mouvement sera certainement bien modeste, en raison d’un certain nombre de freins qui, indépendants du travail des services, sont le fruit de choix politiques et parfois techniques contestables. Sur le plan technique, on ne peut que regretter les dates choisies pour le jury de l’Examen de Qualification Professionnelle des stagiaires PLC2 qui sont postérieures à celles du mouvement. Il est déjà douloureux de ne pas être titularisé, ça l’est encore plus d’apprendre cette nouvelle quand la première affectation semble avoir été décidée. Il est des contradictions difficilement acceptables. Nous faisons dès à présent deux demandes : – que ce problème soit réglé pour les années à venir en choisissant pour le 2ème EQP une date antérieure à celles du mouvement intra ; – que si des postes devaient être libérés suite à des non validations, ils soient bloqués pour cette année et réinjectés au mouvement 2008, ce qui ne serait qu’un moindre mal. Sur le plan politique, nous voulons encore une fois contester les suppressions massives de postes qui, en plus de provoquer une dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants, limite considérablement les possibilités de mutation pour les personnels. Nous verrons des disciplines et des départements où un faible nombre de postes offerts au mouvement conduit quasiment à ce que seuls puissent muter des collègues bénéficiant d’une bonification importante, au demeurant justifiée. L’administration qui vantait tant la mobilité est en train de la tuer. Seul le retour à un mouvement national, que nous revendiquons, associé à la création de postes en nombre suffisant permettra à un plus grand nombre de collègues d’obtenir satisfaction dans leur demande de mutation. Enfin nous tenons à évoquer ici les récentes décisions du président de la république : l’assouplissement de la carte scolaire et l’abrogation des décrets Robien. La carte scolaire a pour objectif fondamental de favoriser la mixité sociale à l’Ecole. Parce que les gouvernants qui depuis des années se sont succédé ont largement renoncé à des politiques sociales et d’aménagement du territoire allant dans le sens de cette mixité, la carte scolaire fonctionne mal. Une petite partie des parents, la plus avertie, la contourne. C’est là plus une conséquence qu’une cause du mauvais fonctionnement du dispositif. Le contournement restait jusqu’alors assez marginal, qu’en sera t-il après la libéralisation mise en place par l’éducation nationale ? On admettra les dérogations « dans la limite des places disponibles », expression cynique empruntée par l’administration au vocable commercial qui semble induire la liberté de choix des parents mais qui n’est autre que celle du renard dans le poulailler ! En plus de l’attaque frontale contre la démocratisation du système éducatif, cette décision ne peut qu’entraîner de graves problèmes d’organisation : que choisirez-vous ? La nécessaire prévision des structures ou cette pseudo liberté, sachant que les deux sont incompatibles ? Parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, on ne peut que se féliciter de l’abrogation des décrets Robien qui est le résultat d’une année entière de mobilisation largement impulsée par le SNES. Nous voulons voir dans cette décision la volonté de revenir à une conception ambitieuse du métier : respect de la qualification, nécessité des coordinations pédagogiques, stabilité des équipes, reconnaissance de la charge de travail. Nous remercions Monsieur le Secrétaire Général d’avoir répondu à nos interrogations sur les moyens mis en œuvre à cette rentrée pour tenir compte de l’abrogation des décrets Robien. Cependant, nous continuons à contester ce choix du recours aux heures supplémentaires au détriment du rétablissement des postes supprimés. Les enseignants dont le métier est, de l’avis de tous, de plus en plus difficile, n’ont pas à travailler plus pour espérer être correctement rémunérés. Nous espérons que la solution qui vient d’être évoquée du groupement des heures supplémentaires en BMP sera la plus largement utilisée.