Déclaration SNES-FSU à la CAPA d’avancement d’échelon
des CPE du 21 janvier 2013

Vous trouverez ci-dessous la déclaration du SNES-FSU à la CAPA d’avancement d’échelon des CPE du 21 janvier 2013 ainsi que les barres des derniers promus.


Depuis plus de 10 ans, sous couvert de RGPP, des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimés dans l’Education Nationale, et notre catégorie n’a évidemment pas été épargnée puisqu’au moins 500 emplois ont été perdus. Cette réduction drastique des moyens s’est accompagnée de la mise en place de réformes régressives et inégalitaires visant à instaurer une école à deux vitesses.

Dans ce contexte, les attentes après les changements politiques sont très fortes. Si la loi de finances 2013 marque une rupture avec les budgets précédents avec 132 créations de postes de CPE, les 360 postes ouverts aux concours externe et interne ne couvriront pas les besoins, en particulier les trop nombreux postes qui font encore défaut à notre académie. C’est pourquoi nous insistons tout particulièrement dans le cadre de la préparation de la rentrée prochaine pour que la résorption du déficit d’emplois de CPE en collège soit au moins amorcée dans l’académie.

Le projet de texte de la loi d’orientation, s’il veut fixer un cap nouveau, doit se concrétiser par un vrai plan pluriannuel de programmation des recrutements afin de ne laisser aucun établissement sans CPE et améliorer les dotations en fonction des effectifs et populations d’élèves accueillis. Si nous nous félicitons de l’abandon de la note de vie scolaire, nous ne pouvons que déplorer la minceur des propositions concernant la vie scolaire alors que la demande de prise en charge éducative est de plus en plus importante. Refonder l’école, c’est lui assigner une nouvelle ambition démocratique pour répondre à un défi social majeur auquel les CPE tiennent à prendre toute leur part ! La future loi d’orientation doit être une opportunité pour initier un renouveau de la vie des élèves dans les établissements par l’amélioration des conditions de vie collective et d’épanouissement personnel. Leur expertise professionnelle place d’évidence les CPE au cœur de ce renouveau. Leur formation professionnelle, initiale et continue au sein des ESPE, aux côtés des enseignants, doit être améliorée, en adéquation avec le métier et leurs missions ainsi réaffirmées. Trente ans après la circulaire de 1982, les débats autour de cette loi d’orientation ouvrent sans doute de nouvelles perspectives pour le métier de CPE, liées à ce besoin accru d’accompagnement des publics adolescents. Evolution des structures familiales, distanciation du rapport à l’école, décrochage scolaire, comportements à risque, usages d’Internet et des réseaux sociaux sont autant de défis éducatifs. Ils nécessitent, au-delà des créations d’emplois, que les CPE soient confortés dans leur cœur de métier, l’éducation et le suivi des élèves, privilégiant cette relation transversale si spécifique à l’élève et aux familles. C’est à la reconnaissance de cette professionnalité dans les attendus et l’évaluation de leurs pratiques que les CPE aspirent, pour tourner la page de dix années de tentatives de réorientation de leur métier et de régressions éducatives. La future loi doit ainsi être l’occasion d’écrire une nouvelle page d’une identité professionnelle forgée en 1982. Mais ce n’est pas le projet de référentiel de compétences qui circule aujourd’hui qui va rassurer les CPE. Encore une fois, une rédaction dans l’urgence, sans véritable concertation avec les organisations syndicales, et qui fait passer « la charrue avant les bœufs » ne peut nous satisfaire. Alors qu’aucune discussion de fond sur le métier n’a été amorcée, nous dénonçons une nouvelle tentative de redéfinir nos missions par le biais de ce référentiel. Nous avons d’autres propositions et nous les porterons.

Par ailleurs, nous tenons à vous rappeler fermement nos revendications de reconnaissance et de revalorisation pour la catégorie des CPE. Il n’est plus admissible que 10 ans après le décret sur l’Aménagement et la Réduction du Temps de Travail, il y ait de plus en plus de conflits infantilisants au gré des interprétations locales et qu’aucune circulaire nationale d’application n’ait été publiée. Pour clarifier et apaiser les conflits dans les EPLE et pour améliorer les conditions de travail des CPE, il faut à nouveau préciser que les 35h inscrites à l’emploi du temps sont la référence hebdomadaire et donner un cadre clair aux récupérations en cas de dépassement exceptionnel.
Les CPE aspirent également à une reconnaissance indiciaire. Alors que leurs conditions de travail se dégradent, leur pouvoir d’achat ne cesse de baisser. L’avancement qui nous réunit aujourd’hui est désormais le seul espoir de voir son salaire augmenter et à l’issue de cette CAPA, beaucoup de collègues seront déçus. Les laissés pour compte admettent difficilement les critères qui président à la sélection et aucun critère ne peut être véritablement satisfaisant. C’est pourquoi le SNES demande l’avancement au rythme le plus rapide pour tous comme c’est le cas pour d’autres catégories… Concernant la hors-classe qui nous réunira dans quelques mois, une étude approfondie nous a montré que les CPE étaient largement défavorisés par rapport à leurs collègues certifiés, le ratio de 5% étant largement insuffisant pour permettre à tous les CPE d’y accéder. Nous avons demandé une augmentation significative du ratio pour notre catégorie et nous espérons que cette demande sera satisfaite pour la prochaine campagne de promotions.

Pour toutes ces raisons, la FSU appelle à la grève et au rassemblement le 31 janvier dans le cadre de l’action Fonction Publique.


Passage
au
GRAND CHOIX CHOIX
Note Date de
naissance
Note Date de
naissance
5
6 18.75 18/10/1979
7 19.60 01/12/1977 18.80 03/02/1973
8 20.00 06/04/1976 19.50 24/10/1970
9 20.00 01/05/1971 20.00 25/05/1973
10 20.00 21/07/1967 19.90 17/12/1966
11 20.00 16/05/1962 20.00 29/08/1967

Source: CPE