« Muscler le baccalauréat »… C’est par cette formule obscure que le ministre, J.M. Blanquer, a annoncé son projet de réformer cet examen, sans qu’on sache vraiment ce que cela signifie. Mais les annonces de rentrée ont un peu précisé les choses, et en effet… il va y avoir du sport ! Le ministère annonce ainsi « des épreuves terminales recentrées sur quelques disciplines », et pour les autres, « une place accrue pour le contrôle continu ».
En réalité ce projet n’est pas neuf. Il correspond trait pour trait à celui de Terra Nova et rappelle la réforme Darcos de 2008 que nous avions réussi à mettre en échec, grâce à une mobilisation importante, sous l’impulsion du SNES-FSU.
Cette fois, cette « réforme » du bac s’accompagne explicitement d’une volonté de sélection à l’entée du supérieur, sous le terme qui se veut moderne de « pré-requis ». Ce que le ministre ne dit pas encore, c’est que ce « nouveau bac » est le cheval de Troie du lycée modulaire ou « à la carte », qui leurrera de nombreuses familles. On est loin du projet de la FSU pour une école démocratique et émancipatrice.
Le SNES-FSU revendique un baccalauréat premier grade universitaire, fondé sur des épreuves terminales, nationales et anonymes, et permettant à tous les jeunes bacheliers de poursuivre des études supérieures.
Réformer le baccalauréat ? C’est nécessaire ! Mais pas n’importe comment ! Le SNES-FSU lance une enquête pour lancer le débat sur les pistes qui permettraient, dans le cadre de ses mandats, de lui redonner toute sa valeur tout en clarifiant son format.
Répondez à l’enquête : http://www.snes.edu/Enquetes/index.php/865398