Bataille des retraites, bataille des E3C, bataille des postes demain: la période est rude ! Il nous faut répondre présent.es avec détermination et dans la durée, face à un gouvernement irresponsable qui reste sourd.

Ces derniers jours, les équipes de lycée sont confrontées à la réalité des E3C dont la première session arrive. Les uns et les autres s’interrogent sur les modalités d’action contre une réforme du lycée et du bac qui, chaque jour, vient dramatiquement confirmer les effets désastreux que nous annoncions il y a quelques mois.

Dès octobre, le Snes interpelait le ministre. La FCPE, le SNPDEN récemment l’ont saisi et averti des risques importants liés à cette première session. Il y a peu, une large intersyndicale a solennellement demandé au ministre de renoncer à cette première session. Rien n’y fait ! Et dans un entêtement dont il devra, seul, assumer les conséquences, le ministre tente de convaincre de la faisabilité de ces épreuves !

Or sur le fond d’abord (remise en cause du caractère national du bac), sur la forme ensuite (banque de sujets, qualité des sujets, conditions de la dématérialisation…), ce que nous voyons confirme nos pires soupçons. Le Snes appelle donc à empêcher collectivement la tenue de ces E3C, chaque fois que cela est possible, à prévoir toute autre action collective avant ou pendant les E3C. 

C’est la raison pour laquelle le secrétariat académique a déposé un préavis de grève qui court jusqu’au 13 mars et qui protège les collègues dans l’exercice de leur droit de grève.

La situation est à ce jour très diverse d’un établissement à un autre ; c’est naturellement un des effets du bac local, auquel s’ajoute la difficulté de donner aux actions le même retentissement que celui qu’a pu avoir, en juin dernier, la grève de la première épreuve du bac.

Pour autant, des équipes ont d’ores et déjà refusé de remettre les sujets.

D’autres ont prévu des actions de grève le jour des surveillances, en plus des courriers envoyés aux IPR, aux parents, des déclarations en CA…

Voilà pour les actions les plus « classiques » dont nous avons connaissance dans notre académie.

Ne laissons pas ces E3C se dérouler sans prévoir au moins une action collective à destination des parents d’élèves, voire de la presse. Alors qu’on parle déjà beaucoup de ces E3C, l’important est que nous parvenions à montrer l’injustice qui ressort d’une telle organisation, la pénibilité qu’elle inflige aux équipes, l’absurdité pédagogique qu’ il y a derrière. L’important est de signaler et de nous signaler tout dysfonctionnement, toute irrégularité, mise en danger, exposition aux risques psycho-sociaux  (pensez CHSCT ou RSST). Et pour toute question d’ordre juridique, pensez à nous joindre à s3poi@snes.edu

Faites nous connaître vos actions d’établissements !