Le SNES-FSU agit en CHSCT pour obtenir une amélioration des conditions de correction pour l’EAF, en faisant le bilan de la session 2021 et en portant des préconisations pour la session 2022.
Le SNES-FSU a demandé que soient examinées au Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de travail (CHSCT) du ministère de l’Éducation nationale du 3 décembre 2021 les conditions de travail des correcteurs et examinateurs de l’épreuve anticipée de français (EAF) lors de la session 2021. C’était la première fois qu’était mise en œuvre la nouvelle épreuve avec les nouveaux programmes afférents.
De nombreux collègues ont témoigné en juin et juillet de la charge de travail déraisonnable, de l’organisation chaotique et des dysfonctionnements nombreux qu’ils ont dû affronter. La nouvelle épreuve orale par sa nature suscitait aussi un malaise important.
Le SNES-FSU est déjà intervenu dans les académies comme au niveau national pour rendre compte de ces éléments dans différentes instances auprès des recteurs, des inspections et du ministère.
Ce vendredi, au CHSCT-M, il s’agit de mettre en évidence les atteintes à la santé psychique et physique provoquées par le contenu des épreuves et l’organisation du travail de correction et de la passation de l’oral de l’ EAF. Les témoignages évoqués plus haut rendaient compte aussi de l’épuisement physique et moral, du découragement, des angoisses ou de douleurs physiques ressenties par un grand nombre.
Par une série de préconisations le SNES-FSU demande au ministère d’assumer ses responsabilités en matière de prévention des risques professionnels. Il lui revient de prendre les mesures dans l’organisation du travail qui suppriment ou à défaut réduisent les risques psychosociaux.
Un dossier (ci-dessous) remis au ministère à l’occasion du CHSCTMEN fait le lien entre les situations vécues et les différentes catégories de risques psychosociaux. Il expose une réalité du travail qui ne pourra pas être filtrée ou niée.
Le ministère ne pourra se réfugier derrière une absence d’information pour ne pas agir. Il portera la responsabilité des nouvelles atteintes à la santé, sans doute plus graves, que ne manquera pas de provoquer une répétition d’une épreuve inchangée ou dans des conditions similaires.
Après ce CHSCTMEN, l’action du SNES-FSU se poursuivra pour obtenir des actions concrètes de notre ministère et pour protéger les collègues. Par ailleurs, le SNES-FSU continue d’exiger un bilan complet et sincère de toute la session 2021.
Préconisations adoptées par les représentants des personnels (abstention de l’UNSA) sur proposition du SNES-FSU lors du CHSCTMEN du 3 décembre 2021 :
Dossier remis au ministère pour faire le lien entre les situations vécues et les différentes catégories de risques psychosociaux :