Le point sur le chant choral, la rentrée 2017 et la DGH
Professeur d’éducation musicale et de chant choral, il ne vous a sans doute pas échappé que dans le projet de DGH 2017 des collèges, la chorale était dorénavant comptée en heure effective, soit 1 heure = 1heure.
La chorale, un dispositif reconnu
De nouvelles dispositions sont expliquées dans le B.O du 13/12/2016, qui définit précisément la place des chorales scolaires dans le premier et le second degrés.
La circulaire rappelle l’importance des « principes fondateurs de la chorale », ainsi que ses « vertus éducatives particulières » qui participent à l’enrichissement des différents parcours de l’élève. Ainsi, le « projet artistique de la chorale » est reconnu comme apportant « une contribution au développement des compétences du socle commun ». La chorale est également « un projet structurant du PEAC », qui s’appuie sur les trois piliers de l’éducation artistique et culturelle qui sont « les rencontres (fréquenter), les pratiques (pratiquer) et les connaissances (s’approprier) ».
La chorale trouve également sa place dans l’oral du DNB, et peut figurer sur le LSU. D’autre part, il est dit qu’au collège et au lycée, « la chorale, son projet pédagogique et ses objectifs artistiques sont intégrés au projet d’établissement ».
La chorale, un travail conséquent
Jusqu’ici, dans l’académie de Poitiers et de nombreuses autres académies, l’heure de chorale était encore majoritairement comptabilisée pour deux heures. Ceci est largement justifié puisque la chorale est une activité complémentaire, qui nécessite un temps de préparation et de présence devant élèves très important (répétitions, spectacles, création de partition, arrangements etc.) A cela s’ajoute aussi la possibilité de se réunir au sein des associations de chant choral départementales (l’APEMEN dans le département 86) et académique (comme la FACS dans l’académie de Poitiers), ce qui implique des réunions pédagogiques régulières de plusieurs heures, afin de d’organiser et de fédérer les différents projets de chorale. La grande majorité des enseignants de notre académie participe à ces actions.
Le bémol
Jusqu’ici, on pourrait se réjouir des précisions sur le statut et la valeur de la chorale au sein du cursus scolaire d’un élève et de son intégration dans le service du professeur d’éducation musicale. Cependant, la déception se fait rapidement sentir lorsqu’on se met à lire le paragraphe sur les « Moyens horaires et indemnitaires dans le second degré ». En effet, à partir de cette rentrée 2017, « chaque heure de chorale est décomptée pour sa durée effective », cela impliquant pour chaque professeur la perte d’une heure de chorale, ce que dénonce le SNES-FSU.
La nouvelle circulaire citée plus haut propose aux chefs d’établissement d’encourager les projets par l’attribution d’IMP. Pourtant, conformément à nos ORS, il est encore tout à fait possible d’obtenir une deuxième heure au titre d’un projet choral, mais c’est à négocier en ce moment auprès du chef d’établissement et à défendre lors du conseil pédagogique. Les DGH nouvellement reçues doivent être validées et renvoyées au rectorat dans les jours qui viennent. Malheureusement, les dotations de la prochaine rentrée scolaire étant en baisse à cause de la réforme, il sera peut-être difficile d’obtenir cette heure.
Au cas où cette deuxième heure était remplacée par une IMP, le SNES-FSU appelle les collègues à être vigilants afin que celle-ci soit à taux plein (1250€), seul moyen de compenser la perte de cette deuxième heure.
Revendiquer avec le SNES-FSU
Si vous rencontrez des difficultés à faire valoir votre projet, contactez rapidement la section académique du SNES-FSU, ne restez pas isolé ! Si vous avez obtenu satisfaction, faites-nous le savoir également, afin que les « bons exemples » puissent servir aux autres pour montrer à tous les principaux de collèges que « c’est possible » ! La chorale est un dispositif qui doit rester valorisé sous tous ses aspects.