La loi « École de la confiance » prévoit de modifier en profondeur nos EPLE (établissements publics locaux d’enseignement) tels que nous les connaissons. En effet, deux types d’établissements verraient le jour.
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Un EPLEI (établissement public local d’enseignement international), scolarisera des élèves bilingues de la maternelle au lycée. Il sera financé en partie par des fonds privés et pourra déroger à l’organisation pédagogique habituelle.
Avis du SNES-FSU : ces établissements ne pourront que contribuer à dégrader encore davantage la mixité sociale et scolaire qui fait déjà trop défaut à l’enseignement public français.
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Un EPLSF ( établissement public local des savoirs fondamentaux), permettra le regroupement d’écoles avec un collège au sein d’un même établissement, à l’initiative des collectivités territoriales de rattachement. Si les difficultés des écoles rurales servent de prétexte et que le texte insiste sur une spécificité de chacun des degrés, il s’agit bien d’institutionnaliser une « école du socle » pour les territoires défavorisés (dans un premier temps), avec un conseil d’administration et un conseil pédagogique communs. Un directeur adjoint au principal du collège remplacera le directeur d’école pour assurer la coordination entre premier et second degré, ainsi que le suivi pédagogique des élèves et l’animation du conseil des maitres. Lire le site national pour plus de précisions.
Avis du SNES-FSU : ce dispositif permettra des économies d’échelle en agissant sur le seuil d’ouverture de classe dans le primaire et multipliera les services partagés primaire-collège, les regroupements de niveaux, la bivalence des enseignants. Il s’agit d’une modification profonde du système scolaire et d’une mise en cause du statut des enseignants. L’objectif est de construire, sur fond d’économies budgétaires, une école inégalitaire dont les élèves de la ruralité et des milieux populaires feront les frais.
Le projet éducatif du gouvernement est réactionnaire et antisocial et aux antipodes de celui du SNES-FSU. Combattre la loi « École de la confiance », c’est l’enjeu des journées d’action du 9 et 18 mai.