Le SNES-FSU, avec une large intersyndicale, appelle à la grève le 17 juin, premier jour des épreuves du bac. Ci-dessous des outils à diffuser dans vos établissements : tribune, lettre aux parents, questions/réponses….
Cet article sera régulièrement mis à jour, tenez-nous au courant de la mobilisation dans vos établissements !
Tribune du JDD :
Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU (2/06/2019), a écrit cette tribune sur le JDD : Pourquoi la grève du bac est nécessaire ?
« Cette modalité d’action est exceptionnelle et se veut à la mesure de la gravité de la situation.(…) Peut-être trop polis et respectueux de leur hiérarchie pour être écoutés, toujours soucieux de leurs élèves, ils n’ont obtenu que mépris et fins de non-recevoir. (….) Les lignes de force du projet éducatif porté par Jean-Michel Blanquer sont l’autoritarisme et l’inégalité (….) La menace est grande. Elle touche élèves et parents, livrés à eux-mêmes dans un système où survit le plus fort, mais aussi les professeurs, méprisés et réduits au rôle de simples exécutants (….) Si l’épreuve est perturbée, menant à son annulation et à la reconvocation des élèves, le ministre en portera l’entière responsabilité. »
Appel intersyndical à la grève :
Appel unitaire à la grève le 17 juin – SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNETAP-FSU, CGT, Sud, SNALC, CNT
Avec le soutien d’associations et collectifs : Stylos Rouges, Chaine des Bahuts
L’APSES (association des professeurs de SES) se joint à l’appel à la grève de la surveillance lors du premier jour du baccalauréat, le 17 juin.
L’appel à la grève du 17 juin a reçu le soutien de l’Union Nationale Lycéenne(UNL).
Lettre au ministre :
Le SNES-FSU a envoyé un courrier au ministre à propos des salaires, demandant des mesures concrètes pour nos salaires
Informer les parents d’élèves :
Voici un modèle de lettre à télécharger et à adapter si besoin à la situation de votre lycée pour expliquer les actions prévues :
Questions/réponses :
Pourquoi maintenant ?
Le service public d’Education est à un tournant de son histoire. Les réformes en cours dans l’Education Nationale, comme dans la Fonction Publique, dessinent les contours d’un système éducatif toujours plus inégalitaire, piloté par des logiques managériales dont on sait les ravages qu’elles ont pu faire dans le privé (comme le rappelle, dans un croisement inattendu de l’actualité, le procès France Télécom). Nous ne voulons pas de cet avenir-là pour nos élèves et nos métiers ! Demain c’est le service public, c’est l’école qui va changer, c’est aujourd’hui qu’il faut agir.
Une année de mobilisation sans réponse : depuis des mois, les personnels se mobilisent, avec le SNES-FSU, sous différentes formes : grèves, réunions d’informations, manifestations le samedi avec les parents, nuit du lycée… le ministre est resté sourd à nos revendications et ne les a traitées qu’avec mépris, balayant ainsi d’un revers de la main nos inquiétudes pour les élèves.
Les élèves sont-ils « pris en otage » ?
L’annonce d’un appel à la grève a entrainé un déferlement de commentaires allant de la caricature aux propos fantaisistes (des militants LREM se proposant pour remplacer les profs pour le bac !) en passant par des déclarations très déplacées, à l’image de celles comparant la situation actuelle à une prise d’otages. C’est faire bien peu de cas des situations bien réelles et dramatiques qui ont eu lieu ces dernières années.
Il convient de rappeler, calmement, qui est responsable de la situation actuelle : les personnels qui, dans des conditions de plus en plus dégradées, continuent d’exercer leur métier et ont à cœur de faire réussir les élèves ? Ou bien le ministre qui, par son intransigeance et son mépris érigés en mode de gouvernance, mène à une impasse. La grève des surveillances pour les épreuves de philosophie et d’EAF n’empêchera pas les élèves de passer leur baccalauréat. Nous renvoyons seulement aux véritables responsables de la situation le rôle de mettre en place des solutions, la meilleure consistant à ouvrir enfin des négociations sur les réformes du lycée, du bac, de Parcoursup, de la Fonction Publique mais aussi sur les salaires.
Pourquoi la responsabilité du ministre de l’Education Nationale est-elle engagée ?
Jean-Michel Blanquer est le seul et unique responsable de la situation : sur le fond, comme sur la forme, ses réformes marquent des reculs sans précédent.
Réforme du bac, du lycée, loi Blanquer, suppressions de postes : il s’agit bien de réformes qui vont institutionnaliser un système éducatif qui tourne le dos à son ambition de démocratisation des études. Il s’agit également de transformer nos métiers, en nous transformant en simples exécutants, sous la coupe de la hiérarchie.
Le ministre s’est aussi distingué par un mépris qui est devenu la marque de fabrique de sa communication : décret instituant une 2ème HSA obligatoire après deux votes contre unanimes au CTM, affirmations provocatrices selon lesquelles 80% des personnels le soutiennent, exercices de communication sur les réseaux sociaux ou au service de la République en Marche (cf opération de phoning dans le cadre des élections européennes) plutôt que de répondre aux personnels, nombreux à manifester, comme par exemple le 18 mai, où près de 10000 personnes étaient dans la rue pour dire non aux réformes Blanquer !
Pourquoi annoncer cette grève dès maintenant ?
Le SNES-FSU, avec l’intersyndicale, a fait le choix d’annoncer la mobilisation bien en amont du début des épreuves pour que le ministre prenne la mesure de ce qui se joue. Il s’agit bien d’envoyer un signal fort, bien avant l’examen, en plaçant le ministre face à ses responsabilités : s’il est bien celui qu’il prétend être, il doit ouvrir les négociations. La balle est dans son camp, s’il ne la saisit pas, c’est lui qui sera donc responsable de perturbations lors du bac.
Encore plus d’infos sur le site national du SNES-FSU…