Education 2022 : ensemble, agissons pour l’avenir de nos métiers, de nos collèges et de nos lycées !
Or, le service public d’Éducation est aujourd’hui à un tournant. Absence de revalorisation salariale conséquente, 7900 suppressions d’emplois dans les collèges et lycées publics en 5 ans, réformes profondément inégalitaires à l’image de la réforme du lycée, formation des futurs professionnels de l’Éducation sacrifiée, pilotage vertical et autoritaire…ces dernières années ont été marquées par un ensemble de mesures qui ont profondément mis à mal le service public d’Éducation.
Pour relever le défi de la reconstruction de notre système éducatif, le SNES-FSU porte un projet construit autour de deux impératifs : la revalorisation des personnels et la démocratisation de notre système éducatif au service de l’émancipation de la jeunesse et de l’élévation de ses qualifications. Le déclassement salarial de nos professions est insupportable et a de lourdes conséquences comme le montre la crise d’attractivité, qui chaque année, produit ses effets délétères. Sans fonctionnaires recrutés et formés, c’est bien l’avenir du service public d’Education qui est en jeu. Quant à la démocratisation du second degré, c’est un impératif éducatif, social et démocratique. Il faut y répondre par la mise en place d’un enseignement de qualité pour toutes et tous : toute une génération peut accéder à un haut niveau d’exigences quant aux savoirs à acquérir.
Pour atteindre ces objectifs, le SNES-FSU porte un projet articulé autour de quelques mesures fortes.
Des mesures d’urgence pour la rentrée 2022
Aménagements de programmes en collège et en lycée pour la rentrée 2022 pour tenir compte des conséquences de deux années scolaires sous Covid.
Des moyens, pas en heures supplémentaires, pour travailler en petits groupes pour travailler, en classe, la remédiation des difficultés et des fragilités creusées pendant ces deux dernières années.
Une revalorisation des personnels, sans contreparties
Dégel immédiat du point d’indice et rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2010.Ex pour un certifié : une augmentation immédiate de 5% du point combinée à +70 points pour tous = +250€ pour un stagiaire, +300€ pour un 6e ou 7e échelon, +400€ pour un 11e échelon.
Diminution des effectifs dans les classes
Collège : 20 élèves maximum en Education prioritaire, 24 élèves hors Education prioritaire
Lycée : 25 élèves maximum en seconde et 30 élèves maximum dans le cycle terminal
Création d’emplois de professeurs, CPE, PsyEN, AED, AESH
Plan pluriannuel de recrutements et de prérecrutements, accompagnés de mesures de revalorisation et d’amélioration des conditions de travail.
Financement des options et des dédoublements dans les dotations horaires des établissements : ces enseignements doivent faire l’objet d’heures clairement identifiées dans les DGH, sans entrer en concurrence avec les autres enseignements
Abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique et rétablissement de toutes les compétences des commissions paritaires
Le paritarisme, mis à mal par la loi de transformation de la Fonction publique, garantit la défense des droits des personnels, la lutte contre l’arbitraire et l’opacité, notamment dans les opérations de carrière et de mutations.
La reconstruction du collège
Des horaires d’enseignement disciplinaires garantis dans des grilles nationales, à même d’éviter la mise en concurrence des établissements, des disciplines, abandon de l’AP et des EPI pour laisser la place à une véritable interdisciplinarité afin de permettre la réussite de tous les élèves au sein du collège.
Remise à plat de la réforme du lycée
Construction d’une autre organisation des enseignements, autour de filières clairement identifiées, équilibrées et cohérentes.
Un baccalauréat sous forme d’épreuves nationales, terminales et anonymes, suppression du Grand oral.
Dispositif transitoire : maintien de la 3eme spécialité en terminale, report des épreuves de spécialités en juin.
Abandon de ParcourSup
Une carte de l’éducation prioritaire revue et élargie
y compris aux lycées, sur la base d’indicateurs transparents et nationaux, avec un label unique (écoles, collèges, lycées), avec une attention particulière pour l’outre-mer.
Un service public d’orientation renforcé
où le rôle des PsyEN est conforté à rebours des logiques de marchandisation et de privatisation actuelles
AESH : un vrai statut, un vrai salaire !
création d’un corps de fonctionnaires catégorie B
Suppression des PIAL : les PIAL sont des outils de gestion des AESH qui dégradent leurs conditions de travail en imposant une grande flexibilité
Lutte contre la précarité
Mise en place d’un vaste plan de titularisation pour les non titulaires.
L’ouverture de négociations pour des évolutions statutaires contre la précarité des AED, améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires
Un grand plan d’investissement, en lien avec les collectivités territoriales
pour adapter Les établissements au contexte environnemental et au contexte sanitaire (par exemple, des travaux doivent être engagés rapidement en matière d’aération pour la rentrée 2022)
La mise en place d’une réelle médecine du travail
Recrutement de médecins de prévention et de psychologues du travail.
Premier syndicat dans le second degré, le SNES-FSU construit son projet avec les collègues, dans les établissements, les réunions, les stages, en consultant ses syndiqués. Ensemble, faisons-le vivre au quotidien : interpellons les candidates et les candidats aux différentes élections, partageons-le dans nos établissements scolaires auprès des collègues et des parents d’élèves.