Mobilisons-nous contre cette réforme qui met à mal la voie professionnelle et révèle aussi un projet éducatif profondément régressif qui tourne le dos à l’ambition de faire réussir tous les jeunes.
La nouvelle classe de terminale
Les projets sur la classe de Terminale sont désormais connus : 4 semaines de cours en Terminale, en plus de 2 heures hebdomadaires dans les classes de Seconde et Première, seraient supprimées, soit au total 203 heures d’enseignement en moins pour les élèves sur l’ensemble de leur parcours. L’augmentation des stages en Terminale implique inéluctablement une diminution des heures d’enseignement et le choix ministériel est de cibler brutalement les disciplines professionnelles.
En positionnant les épreuves début mai et en supprimant 85 heures d’enseignements professionnels en Terminale, le ministère prend le risque inconsidéré d’augmenter l’échec des jeunes aux examens, les épreuves professionnelles ayant les plus gros coefficients.
La réforme prévoit en outre la réduction de 15% des places de formation actuelles supposées « non-insérantes » à la rentrée 2026. Accompagné docilement par les Régions, le ministère instrumentalise le parcours et les formations des jeunes au prétexte de répondre à la pénurie de main-d’œuvre. Pour le SNES-FSU, l’unité du second degré doit être défendue avec la voie professionnelle comme l’une des trois voies du lycée qui mène au bac.
Le décryptage du SNUEP-FSU
Les outils
Tracts du SNUEP-FSU, communiqués intersyndicaux…
- l’ensemble des organisations syndicales et la FCPE claquent la porte de la CSL – en ligne
- les tracts du SNUEP-FSU – en ligne
- l’intersyndicale de la voie pro exige le retrait du projet de réforme Grandjean – en ligne
Une réforme systémique
Emmanuel Macron persiste à vouloir imposer aux personnels une réforme calquée sur le modèle de l’apprentissage, particulièrement discriminant, alors même que les lycées professionnels accueillent les élèves les plus fragiles socialement et économiquement. Le président de la République continue de s’inscrire dans une ligne du moins d’École, tout en franchissant une étape supplémentaire, en mettant la formation professionnelle, et de fait les jeunes les plus en difficulté, au service direct des entreprises. Ce projet de réforme est donc celui de la relégation scolaire et sociale de près d’un tiers de la jeunesse de ce pays. Inacceptable.
Cette réforme est une attaque frontale contre la voie professionnelle et ses personnels, mais elle est aussi animée par une logique délétère : elle assigne chacun à résidence sociale et géographique et l’État fera ainsi des économies. A cette logique utilitariste, nous répondons par une ambition émancipatrice pour la jeunesse, toute la jeunesse. Parce que nous partageons avec le SNUEP-FSU l’idée que les collèges et lycées professionnels, généraux, technologiques, polyvalents sont des lieux de formation scolaire, citoyenne et professionnelle, parce que l’Ecole doit être émancipatrice et citoyenne,
Dans l’action le 12 décembre !
Le SNES-FSU s’engage dans la mobilisation contre la réforme de la voie professionnelle : il appelle à participer aux mobilisations du 12 décembre (rassemblements, grève etc) et dépose un préavis de grève pour cette journée.
En Charente :
Rassemblement dès 8h devant les établissements
A 10h30 rassemblement devant la DSDEN Cité administrative – ANGOULEME
En Charente Maritime :
Rassemblement dès 8h devant les établissements
A 11h rassemblement devant la préfecture de la Rochelle
Dans la Vienne :
Rassemblement dès 8h devant les établissements
Rassemblement à partir de 14h devant le rectorat de Poitiers
Dans les Deux Sèvres :
Rassemblement dès 8h devant les établissements
A 10h30 rassemblement devant la DSDEN à Niort