La réforme du bac s’est faite sans aucune concertation par le ministre Chatel et a été entérinée par le ministre actuel malgré la demande intersyndicale de moratoire.
Les enseignants (tout comme les IPR et les élèves) ont découvert la réforme au cours du premier trimestre. Ce n’est que fin novembre 2012 que les Inspecteurs Pédagogiques de la Vienne ont pu présenter la nature de l’épreuve de Compréhension orale aux enseignants. La circulaire rectorale qui organise les deux épreuves orales est parue le 17 décembre 2012.

Grâce à la pression syndicale, les épreuves se dérouleront au 3ème trimestre et non début février comme initialement prévu.

Si l’on peut être satisfaits que tous les élèves (sauf les L, hélas !) passent une épreuve orale qui compte pour 50 % de la note globale. Mais c’est une épreuve strictement locale : les sujets sont choisis par les enseignants du lycée pour leurs propres élèves, qu’ils corrigent et interrogent. Ceci constitue une rupture d’égalité entre les candidats et représente une menace sur le caractère national du diplôme. Ce caractère local va désorganiser les établissements dès le mois de mars, avec la passation locale de l’épreuve de compréhension orale, suivie, entre le 29 avril et le 31 mai, des épreuves d’expression orale .

Le SNES continue à demander un cadrage national des épreuves et le respect du principe qu’un enseignant n’évalue pas les élèves de son établissement. Enfin, il revendique la reconnaissance du temps de travail de concertation des enseignants.

Dans l’immédiat, l’organisation de ces épreuves doit relever exclusivement de l’administration du lycée, les enseignants n’ayant à leur charge (et c’est déjà très lourd) que la réalisation des sujets, la passation et correction des épreuves.

Pour plus de détails, consultez le site national du SNES : http://www.snes.fr/-LV-au-lycee-.html