Opération « Grains de sable » : mode d’emploi syndical
La lutte contre la réforme Collège 2016 se poursuit établissement par établissement avec l’opération GrainS de Sable, initiée par le SNES d’Aix-Marseille et repris par de plus en plus de S3. Notre objectif reste l’abrogation des textes réglementaires qui décrivent la réforme. Si le Ministère s’obstine, il faut avoir conscience que la mise en oeuvre de la réforme est impossible sans une participation active des équipes. C’est pourquoi, retarder et empêcher la mise en oeuvre de la réforme peut contraindre le ministère à renoncer à préparer la rentrée scolaire 2016 avec les nouvelles grilles horaires et proroger les grilles horaires actuelles.
Au niveau de l’établissement, les Assemblées Générales permettront de déterminer les modalités d’action, y compris le recours à la grève (un préavis de grève est déposé tous les jours par le SNES national). Les actions permettant de signifier à l’administration notre refus de la réforme sont nombreuses et doivent être choisies collectivement dans chaque collège : lecture d’une motion puis départ collectif, salve de questions, résistance passive ou active, irruption collective dans une réunion ou d’un conseil pédagogique, grève du zèle, banderole déployée sur l’établissement, adresse aux parents, affichage sur les casiers…
Le SNES-FSU a appellé à ne pas se porter volontaires pour la formation qui a eu lieu à La Rochelle pendant les vacances. Contrairement à ce qu’a prétendu le recteur, les enseignants titulaires y étaient en petit nombre.
L’intersyndicale appelle à refuser collectivement de participer à toutes les réunions organisées en dehors des heures de cours et qui ont un ordre du jour relatif à la réforme : conseil pédagogique, conseil école-collège, réunions diverses… (voir modèle refus collectif réunionite-formatage-nov2015).
Dans les différentes situations, quels sont les risques encourus?
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La réunion est organisée au titre du rattrapage de la journée de solidarité (lundi de Pentecôte) : il faut demander ce que devient alors la Journée Portes ouvertes. Ce rattrapage doit avoir été voté en CA : est-ce le cas ? L’arrêté du 4 novembre 2005 (cliquer ici) et la circulaire n° 2005-182 du 7 novembre 2005 (cliquer ici) précisent que les équipes doivent être consultées sur l’organisation de ce rattrapage. L’absence à ces rattrapages peut se solder au pire par un retrait de salaire d’un trentième, opportunité que les personnels de direction auront d’autant plus de mal à concrétiser que le boycott sera massif. (voir modèle refus collectif réunionite-formatage-nov2015)
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Ces réunions sont organisées au titre des deux demi-journées annoncées dans le calendrier scolaire comme susceptibles d’être utilisées pour « des temps de réflexion et de formation proposée par les autorités académiques » (voir l’arrêté du 16 avril 2015 fixant le calendrier scolaire en cliquant ici) : l’intersyndicale appelle à décliner ces propositions et à refuser collectivement d’y participer. L’absence à ces réunions peut se solder au pire par un retrait de salaire d’un trentième, opportunité que les personnels de direction auront d’autant plus de mal à concrétiser que le boycott sera massif. Il faut noter que depuis l’invention d’une deuxième journée de prérentrée par Claude Allège en 1999, cette disposition était tombée en désuétude du fait de la résistance des équipes, sans avoir donné lieu à des retraits de salaires là où les équipes ont boycotté les réunions organisées à ce titre.
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Ces réunions sont organisées sur le temps de classe par banalisation d’une demi-journée : on peut refuser d’y participer et demander à prendre ses élèves normalement, avec l’appui des parents d’élèves sur ce point. Les collègues qui n’ont pas cours ne sont pas susceptibles d’être victimes d’un retrait de salaire pour service non-fait. Les collègues qui se trouveraient normalement à leur poste de travail aux horaires inscrits à l’emploi du temps, ayant fait régulièrement l’appel, auraient des arguments à opposer en Tribunal Administratif en cas de retrait de salaire d’un trentième pour service non-fait, étant entendu que le Rectorat demande aux établissements d’assurer l’accueil des élèves en parallèle de la tenue de la réunion.
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Ces réunions sont organisées en dehors des heures de cours, le soir, le samedi matin ou le mercredi après-midi, en dehors des plages banalisées, du rattrapage du lundi de Pentecôte ou des 2 demi-journées prévues au calendrier scolaire, tout retrait de salaire pour service non-fait n’est pas réglementaire.
Des actions militantes collectives alternatives
Dans tous les cas où ces actions de boycott ne recueillent pas l’assentiment d’une majorité de collègues, alors les collègues pourront s’accorder en Assemblée Générale d’établissement sur une autre forme d’action :
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Résistance passive consistant à se rendre à la réunion sans y participer pour autant, en faisant silence.
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Résistance active, consistant à empêcher le bon déroulement de la réunion par une salve de questions (voir manuel_resistance_locale_snes_poser_bonnes_questions_nov2015) et/ou donner les bons arguments pour que s’imposent les solutions qui maintiendront les enseignements disciplinaires (voir manuel_resistance_locale_imposer_les_bons_choix)
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Lecture d’une motion puis départ collectif
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Irruption collective dans une réunion ou d’un conseil pédagogique
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Affichage et communication : banderole déployée sur l’établissement, adresse aux parents, affichettes « Non à la réforme » sur les casiers, sur la vitre arrière de sa voiture… (voir suggestions ci-dessous, au choix !)
A afficher aussi :
Quand le ministère dit la vérité : diapos de la DGESCO (ministère) qui révèlent les pertes horaires et autres diminutions de moyens pour l’encadrement des élèves. Diapos à montrer aux collègues et aux parents !
ReformeCollege_EdT_choix-diapos-ESEN
En cas de pression excessive de la part des chefs d’établissement ou des inspecteurs, nous appelons les collègues à en informer immédiatement le S3.
Nous relaierons la mobilisation sur notre site et sur les réseaux sociaux afin d’en assurer la visibilité et l’efficacité ! (Voir les témoignages)