Notre enquête TZR, croisée en groupe national avec les travaux d’autres académies, démontre la fragilité des collègues face à la gestion de l’administration et nous renforce dans les choix des combats à mener.

Beaucoup de collègues représentant une grande diversité de disciplines ont répondu. Ils sont pour une très grande majorité en affectation à l’année et sur plusieurs établissements.

1. Les déplacements.

La majorité des collègues déclare effectuer deux ou plus de deux déplacements hebdomadaires. Ils mettent en avant des distances trop longues et beaucoup de fatigue.

Nous dénonçons en permanence les associations de services parfois aberrantes et formulons des contre-propositions que l’administration refuse parfois d’entendre au mépris de la santé et de la sécurité des TZR. Notre revendication essentielle est la réduction de la taille des zones d’intervention.

2. La santé au travail.

Aux déplacements longs s’ajoutent des emplois du temps parfois émiettés et un sentiment d’être considérés comme des bouche-trous à qui on impose des activités. Tout cela génère de la souffrance au travail. Et fragilise la santé des collègues. Cependant, l’outil qu’est le Registre de Santé et Sécurité au Travail ( RSST) est peu connu et encore moins utilisé.

Cela nous conforte dans l’idée d’associer action syndicale et santé au travail. Il faut accentuer l’effort d’information des collègues TZR sur ce point.

3. Les frais de déplacement et Chorus.

Les critiques pleuvent sur les retards de paiement des frais de déplacement et plus encore sur la complexité de l’utilisation de Chorus : retards de validation, saisie complexe et décourageante, mode de calcul des frais déconcertant et des déplacements non pris en charge.

Nous travaillons encore à la fabrication d’un tutoriel très détaillé qui sera publié bientôt. Au delà des problèmes techniques, la responsabilité de l’administration est politique : peu d’information aux personnels et aux chefs d’établissements, personnels en nombre insuffisant au rectorat, refus de prise en charge de manière arbitraire, crédits toujours insuffisants… Outre des interventions régulières auprès des services, et parfois des recours, nous revendiquons en permanence une amélioration de la prise en compte des déplacements.

4. La réforme du collège.

Les collègues concernés pour un peu plus de la moitié d’entre-eux, notent qu’on leur a imposé des EPI ce qui peut générer des conflits et que tous les manuels n’ont pas été changés.

Cela nous conforte dans notre position par rapport à la réforme.

En conclusion, et cette enquête le démontre, nous réaffirmons le besoin de reconnaissance, de respect des TZR et une véritable prise en compte de la pénibilité de leurs missions particulières.