Qu’il s’agisse de la défense de l’eau dans nos territoires, de la question du bâti scolaire en période de fortes chaleurs ou de froid d’ailleurs, la question écologique est une question qui préoccupe la FSU. Sur cette question comme sur les questions d’emplois, de métiers, nous menons les combats et avons des propositions à faire dans le cadre de ce qui s’apparente de plus en plus à une URGENCE !

Il y a peu, notre territoire académique a été le terrain d’une lutte déterminée des militant.es anti-bassines : nous parlons de Sainte-Soline bien sûr. Près de 10000 citoyen·nes se sont rassemblé·es les 29-30 octobre à Sainte Soline dans les Deux-Sèvres pour s’opposer à la construction d’une méga-bassine.   150 organisations dont la FSU (associations, syndicats, partis politiques, …) avaient appelé à rejoindre cette mobilisation. Annonçant l’immense répression qui a eu lieu, la préfète des Deux-Sèvres avait interdit l’approche de la zone de travaux. La présence d’au moins 1500 forces de l’ordre, secondés par 6 hélicoptères, n’a pu empêcher l’accès à la méga bassine sous une pluie de gaz lacrymogènes et de LBD.

5 militants ont été arrêtés par la gendarmerie et ont été jugés fin novembre. L’un d’entre eux, gravement blessé lors de la manifestation, a été interpelé dans sa chambre d’hôpital (après 2 jours de réanimation) pour être placé en garde à vue à la gendarmerie de Poitiers. 

 

Les méga-bassines sont d’immenses réserves d’eau remplies grâce au pompage des nappes phréatiques. Elles sont destinées à l’irrigation de grandes cultures de quelques exploitants et sont financées à 70 % par de l’argent public. Ce modèle d’agriculture nie l’urgence climatique à laquelle nous faisons face et s’accapare un bien commun au détriment des habitant·es du territoire, mettant au passage à mal la biodiversité. En effet, la construction des méga-bassines s’inscrit dans un projet plus vaste de privatisation de la ressource eau.

Comme si les incidents de Sainte-Soline ne suffisaient pas, comme si la pratique des méga-bassines allait de soi, le préfet de la Vienne a signé, le 03 novembre, le protocole autorisant la construction de 30 méga-bassines dans la Vienne. 200 opposants se sont alors réunis devant la préfecture mais n’ont pu approcher du fait de la présence d’un important dispositif de sécurité, le ministre de l’intérieur agitant de manière mensongère et ridicule l’épouvantail de l’éco-terrorisme. 

 La mobilisation à Sainte-Soline, que les autorités ont voulu en vain interdire puis mater par la force, n’est donc que le début d’une mobilisation générale pour la défense de l’eau sur nos territoires ! La FSU prendra sa part dans cette bataille qui engage l’avenir de notre jeunesse, de notre planète.