Protocole sanitaire : quand le « local » a un goût amer !

Le tableau qui suit ne concerne à cette heure que les lycées, tout simplement parce que ce sont des lycées que les remontées ont été les plus nombreuses. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos organisations ; nous complèterons ce tableau au fur et à mesure, pour votre information !

Entre ceux qui n’en sont encore qu’aux prémisses, ceux qui ont finalisé et entamé les rotations, ceux qui privilégient la visio, ceux qui choisissent le dépôt de documents dans Pronote : autant de pratiques que d’établissements !

Certes la configuration des établissements n’est pas la même.Le nombre d’élèves accueillis peut considérablement varier..soit !Mais quel bel exemple d’Education Nationale !! L’autonomie des établissements permet au pouvoir de dissimuler l’incurie qui est la sienne. Avec le Ministre Blanquer, le « local » prend une saveur amère quand il crée autant d’inégalités de traitement entre des élèves qui passeront pourtant les mêmes épreuves de bac en fin d’année. Attention à ce que cette situation ne soit pas un ultime prétexte à porter un coup définitif au bac comme diplôme national ! Attention aussi à ce que nos métiers n’en soient pas davantage abimés encore ! Comme au printemps dernier, la précipitation porte parfois à envisager des solutions qui, sans résoudre vraiment les problèmes, engagent sérieusement nos missions, nos métiers, nos droits.

Il faut de toute urgence enrayer la contagion : tout le monde s’accorde à le dire et quand un enseignant affronte une classe à 35 et plus, il ne se sent pas particulièrement en sécurité. Pas davantage les agents dont la tâche s’est considérablement alourdie et qui pourront trouver dans ses organisations locales des conditions moins désastreuses de travail. Même espoir ( ou plutôt désespoir) pour les personnels de vie scolaire.

Mais pourquoi avoir attendu Novembre ? Pourquoi ne pas avoir entendu les propositions du Snes-FSU, demandant, depuis le mois de juin, qu’on anticipe la rentrée de septembre ? Cécité, surdité, autoritarisme, mépris : l’attitude de ce ministre parait bien irresponsable à cette heure.