Aucun décret ni arrêté n’a été publié concernant le DNB. Pour le SNES-FSU, l’échec au DNB ne doit pas être un obstacle pour entrer en Seconde, qui plus est à l’heure où les conditions de son obtention se durcissent, avec la suppression des correctifs et des barèmes académiques (voir ci-dessous) et de possibles changements à venir.

Des épreuves terminales pesant 60 % de la note et un retour aux moyennes disciplinaires pour le contrôle continu ont été annoncés avant les élections. Le SNES-FSU revendique cette dernière mesure depuis 2016 mais refuse que le DNB devienne un couperet reléguant des élèves en Prépa-Seconde, classe sans programme et avec peu d’heures dédiées aux enseignements disciplinaires.


Un DNB 2024 sans correctifs académiques

La plupart des professeur·es ont découvert l’existence de correctifs académiques lors de l’annonce de leur suppression en décembre dernier. Une fois le DNB corrigé, il était possible, pour les recteurs, jusqu’à cette année, d’augmenter du même nombre de points les résultats de l’ensemble des élèves d’une académie… en un clic.

Cette année, le taux d’obtention du DNB a chuté globalement de 3,5 points, mais la baisse est plus marquée là où les collèges de l’éducation prioritaire sont les plus présents. Certaines directions ont déjà fait monter la pression sur ce sujet auprès des équipes en fin d’année. « La vérité des prix » selon l’expression ministérielle révèle pourtant que la politique de ponction de moyens sur les DHG des REP et REP+ est délétère. Si le DNB devenait obligatoire pour passer en Seconde GT ou professionnelle, des milliers d’élèves seraient envoyé∙es en Prépa-Seconde, voie de relégation.

Il est urgent d’abandonner ce projet et d’abonder les moyens au service de la réussite des élèves.