La réforme du collège semble copiée sur celle du lycée… en pire !
Les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) au titre d’enseignements complémentaires à hauteur de 1h en 5ème, 2h en 4ème – 3ème seront financés sur la marge d’autonomie de l’établissement. En clair, on vient de déterrer les IDD que l’on pensait abandonnés. Ainsi, chaque établissement proposera des EPI avec les moyens du bord.
20% de l’horaire global est soumis à l’autonomie du l’établissement et on a vu en lycée ce que cela signifiait, ‘ ans après : -20% partout !
Les horaires disciplinaires annuels seraient variables selon les collèges, là aussi au choix du conseil pédagogique, en réalité sur décision du chef d’établissement, lui-même soumis au moyens qui sont donnés par le rectorat : moyens en heures et en professeurs disponibles.
- La globalisation des enseignements artistiques ou ceux de technologie et sciences présente des dangers évidents ; pourtant le ministère semble inflexible sur le sujet.
- Langues vivantes : La deuxième consultation des organisations syndicales du mercredi 25 mars a permis des avancées. la LV2 passe de 2h à 2h30 mn en 5ème – 4ème-3ème.
- Les langues anciennes et les langues régionales peuvent être proposées en plus des EPI, mais il est fort probable que les moyens en heures ne soient que rarement accordés…
Notre recteur en liquidant les bi-langues allemand s’est vu précurseur de la réforme, mais ce sont l’ensemble des besoins en enseignement linguistique qui sont concernés. La mauvaise réputation des Français dans la pratique d’une langue étrangère n’est pas prête de disparaitre !
Ce type d’autonomie se moque bien de la réussite des élèves, mais laisse le pilotage pédagogique au chef d’établissement, agrémenté par quelques consultations d’instances, conseil pédagogique, de cycle, de niveau. Le local se chargera de la rationalisation des ressources, soit de la gestion de la pénurie ! Et la concurrence entre disciplines, entre collègues, entre collèges battra son plein… au détriment des élèves et des personnels.
La consultation sur les programmes serait repoussée au mois de mai. Aucun calendrier n’est avancé sur l’évaluation, les modalités du DNB. Le ministère annonce une mise en place de la réforme en 2016. Quatre années d’un coup !
La coupe est pleine !
Cette réforme ne répond pas aux enjeux du collège, signons la pétition !
