La réforme du collège est en marche. Mais quelle réforme ? Pour faire mieux ou pire ?
Le SNES-FSU s’était félicité d’un nouveau socle commun plus ambitieux augurant d’un enseignement plus démocratisant. Restait à connaitre les programmes et les moyens d’enseignement pour mettre tout cela en application.
La ministre vient de dévoiler (28/01/2015) quelques intentions qui ont de quoi inquiéter :
« une grande autonomie des établissements sera prévue et une grande liberté pédagogique des équipes aussi sera à la clef avec notamment l’introduction d’enseignements complémentaires dans lesquels plusieurs disciplines pourront se croiser pour être plus parlantes pour les élèves, pour les amener à comprendre des concepts à partir d’un projet sur lequel ils auront travaillé avec plusieurs enseignants »
Quand on sait lire le langage ministériel, on entend :
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Plus de pouvoir au chef d’établissement et au conseil pédagogique, donc moins de liberté pédagogique pour chaque professeur ;
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Des contenus différents selon les collèges, donc le délitement de l’éducation nationale qui se poursuit ;
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Le retour en fanfare des IDD sous un autre nom, avec certainement le même succès et le même devenir ;
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Une nouvelle coupe dans les horaires disciplinaires ;
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Et ce qu’elle ne dit pas ouvertement pour l’instant mais que la DGESCO annonce : une globalisation de l’horaire avec la physique-chimie et la technologie ; une globalisation des horaires de LV1+LV2 comme au lycée ; une disparition hautement probable de l’obligation d’enseignement en groupe à effectifs réduits en 6e.
Bref, la ministre envisage de copier au collège ce qui ne marche pas au lycée et que l’on doit à MM. Darcos et Chatel, ex-ministres de droite !
A nous de dire NON à cette nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants et d’étude des élèves.
A nous de le dire haut et fort ! Dans la grève, le 3 février pour commencer.