440 emplois supprimés à la rentrée 2022 dans les collèges et lycées publics : jusqu’au bout ce quinquennat aura été celui de la casse du 2d degré !
Plus soucieux de l’affichage politique que de la réalité des conditions de travail des enseignants, le ministre tente de masquer l’effet des suppressions d’emplois et met avant les moyens d’enseignement supplémentaires obtenus par l’affectation des 4000 stagiaires à temps plein devant élèves, résultat de la réforme de la formation des enseignants. Cette manœuvre est insupportable et obère l’avenir : cela revient à se féliciter de la dégradation des conditions d’entrée dans le métier dans un contexte de crise d’attractivité de nos métiers !
Des vies scolaires toujours sous tension
La création de 300 emplois de CPE est bienvenue mais elle demeure largement insuffisante pour répondre aux besoins et aux enjeux éducatifs des années à venir (voir le communiqué du Snes-FSU). Par ailleurs, 1,2 millions d’HSE seront destinées aux AED au titre de la « continuité pédagogique », autrement dit des heures supplémentaires pour les AED afin qu’ils assurent « les remplacements » des professeurs absents. Cette mesure ne répond absolument pas aux besoins des AED, ni à la problématique des remplacements. Elle a d’ailleurs été unanimement dénoncée par toutes les organisations syndicales lors d’un précédent CTM (communiqué intersyndical) Le ministère précise que ces HSE représentent l’équivalent de 800 postes d’AED pour l’année 2022 : à l’heure où les vies scolaires sont sous tension faute de moyens, le ministre fait le choix de la surcharge de travail sur les personnels déjà en poste, quel mépris, une fois de plus !
Enfin, chaque jour parents et personnels constatent la sous-administration de l’école publique pourtant 30 emplois d’administratifs sont supprimés.
Les opérations de rentrée vont se poursuivre dans les académies. Dès janvier, le SNES-FSU organisera la mobilisation pour exiger des moyens pour le second degré public !
Les chiffres détaillés de la rentrée 2022
Académie | Évolution du nombre d’élèves | Évolution des emplois |
Aix-Marseille | +0,3 % | +3 |
Amiens | -0,6 % | -18 |
Besançon | +0,9% | -15 |
Bordeaux | +0,1% | -19 |
Clermont-Ferrand | -1,2% | -15 |
Corse | +0,8% | +10 |
Créteil | +0,1% | -84 |
Dijon | -1,1% | -25 |
Grenoble | -0,3% | -52 |
Guadeloupe | -2,2% | +3 |
Guyane | +1,4% | +57 |
Lille | +0,3% | -89 |
Limoges | -0,5% | -15 |
Lyon | +0,3% | +8 |
Martinique | -2,5% | +3 |
Mayotte | +3,0% | +120 |
Montpellier | +0,6% | +21 |
Nancy-Metz | -0,7% | -17 |
Nantes | -0,4% | -49 |
Nice | +0,5% | 0 |
Orléans-Tours | -0,5% | -15 |
Réunion | -0,5% | +12 |
Paris | -0,9% | -11 |
Poitiers | -0,2% | -34 |
Reims | -1% | -16 |
Rennes | -0,4% | -62 |
Normandie | -0,6% | -54 |
Strasbourg | -0,4% | -15 |
Toulouse | +0,1% | -8 |
Versailles | +0,7% | -24 |