La Rectrice de Poitiers a récemment utilisé tous les ressorts d’une grossière opération de communication pour défendre son idée du bien être au travail. La politique des ressources humaines se voudrait de « proximité » selon les termes en usage.
Cette « proximité », les collègues qui viennent de recevoir leur résultat d’affectation au mouvement intra académique doivent la trouver bien lointaine, bien hautaine, bien inhumaine !
Comment concevoir que déjà titulaire dans un département, on puisse être affecté.e sur un poste que l’on n’a jamais demandé ? Comment concevoir qu’arrivant dans l’académie avec un nombre conséquent de points, on soit nommé en extension, à l’autre bout du territoire que l’on visait ? Dès lundi soir, de nombreux collègues nous ont fait savoir les erreurs dont ils ont été victimes, leur déception grande, leur colère.
Il y a loin des mots du Ministre, de la Rectrice à la réalité de la gestion des ressources humaines à l’Education Nationale, à Poitiers en particulier.
A cela plusieurs raisons :
– une rigueur budgétaire qui réduit le nombre de postes offerts déjà, une politique académique qui tourne ostensiblement le dos aux garanties collectives en multipliant les postes à profils
– il y a surtout la loi de transformation de la Fonction publique qui a dessaisi les représentants des personnels de leur rôle de contrôle des opérations de mouvement avec les conséquences dramatiques que l’on voit ici et dont les personnels des services du rectorat sont aussi victimes, tant la charge de travail qui leur incombe est énorme !
Les syndicats SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT Educ’action condamnent fermement ces dysfonctionnements de nature à jeter définitivement la suspicion sur les opérations de mobilité.
Ils demandent :
– dans l’immédiat, que soit rétabli le droit de chaque collègue dans ces opérations de mutation, dans le respect strict du barème, dans la transparence à l’égard des personnels et des représentants des personnels
– que les groupes de travail, commissions administratives paritaires soient rétablis parce que l’expérience a montré que par le passé les erreurs grossières que nous constatons aujourd’hui ne se produisaient pas.
Cerise sur la gâteau : alors qu’un guide avait été publié par les services, guide comprenant des documents papier pour les recours, 48h plus tard, par mail, les personnels concernés apprennent qu’il leur faudra passer par une application numérique en cas de recours ! Communication bien inefficace, inopportune, inappropriée pour des personnels déjà bien méprisés.