Climat et vie scolaire

S’il est évident qu’un établissement scolaire doit être sécurisé, il s’agit de le faire avec des moyens humains et non en le transformant en « bunkers » et en cantonnant les personnels de la vie scolaire au rôle d’agents de sécurité. Le climat scolaire résulte d’une interaction complexe entre les différents personnels de l’établissement et leur capacité à installer ensemble une cohérence éducative qui permet une sécurisation psychologique des élèves. Cela englobe des facteurs liés aux conditions matérielles, à l’organisation pédagogique et éducative, aux divers espaces temps qui constituent la vie scolaire des élèves, aux espaces de dialogue et de concertation.

Pour garantir la sérénité, il est essentiel d’écouter les préoccupations des personnels, les soutenir, améliorer les conditions de travail et renforcer les équipes. Améliorer le bien-être des élèves et des personnels nécessite des moyens, davantage de mixité sociale et scolaire, et la réduction des effectifs pour un meilleur suivi pédagogique et éducatif.

Masquer les besoins par des postes temporaires

Les moyens proposés, 150 postes de CPE et 600 d’AED à partir de janvier, bien qu’attendus, ne permettront pas de répondre aux besoins. Le travail éducatif nécessite un engagement sur le long terme, et cette proposition politique à court terme se contente de colmater les brèches dans quelques établissement ciblés « les plus exposés aux faits de violence ». Répartition des renforts humains par académie

Pour le SNES-FSU, la prise en charge des difficultés ne peut se faire qu’avec un plan d’action ambitieux dans la durée dont la création d’emplois pour les vies scolaires, et non par un énième plan sans moyens pérennes.