Communiqué de presse : Derrière la « comm »… Cette année les enseignants stagiaires, pour des raisons budgétaires et idéologiques se voient imposer un temps de travail plus important que les titulaires. En solidarité avec eux et dans l’intérêt des élèves, pour imposer d’autres choix, le SNES et le SNEP ont appelé les collègues chevronnés à ne pas collaborer, à refuser la mission de tuteur tout en apportant, sur le terrain, tout leur soutien aux jeunes collègues. Cette action a été massivement suivie dans toute l’académie. A la rentrée, il n’y avait quasiment aucun tuteur pour 263 stagiaires dans les collèges et lycées. Depuis, le rectorat a adopté une stratégie de communication qui ne l’honore pas. Communication pitoyable envers les enseignants expérimentés pour qu’ils acceptent la mission : certains corps d’inspection montent au front, pas de quartier, les pressions intolérables sont légion. Communication stratégique : pour décourager ceux qui résistent, la rectrice affirme, sans sourciller, que près de 90% des stagiaires ont un tuteur. De son côté l’Inspectrice chargée du dossier avancerait un chiffre de 70%…dans sa précipitation l’état major manque de cohérence… La réalité est toute autre, le SNES et le SNEP, qui ont des sections syndicales dans tous les établissements, a fait un bilan précis qui montre que 55% des stagiaires n’ont pas de tuteur… L’administration en est réduite à nommer des tuteurs exerçant dans des établissements à 60 km de celui du stagiaire…. Madame la rectrice est une spécialiste reconnue de la communication. Mais dans la bataille que le gouvernement mène contre le service public d’éducation, cela ne suffit pas : dans sa grande majorité, la profession ne cède pas aux pressions. Poitiers, le 10 septembre 2010