Pour ne pas perdre sa vie à la gagner
Lundi 4 Décembre 2017 se tenait à Paris, une assemblée nationale des CHSCT, initiative portée par des syndicalistes, des experts du travail (médecins du travail, psychologues du travail, ergonomes, inspecteurs du travail, etc.), des élus au sein des CHSCT, pour défendre cette instance de représentation des personnels, qui disparaît dans le privé au profit d’une instance unique (le Comité Social et Economique), résultat de la fusion de trois instances de représentation des personnels, le Comité d’entreprise, le CHSCT, et les délégués du personnel.
En même temps que les moyens accordés aux représentants des personnels diminuent (moins de représentants, moins de journées de délégation), la crainte est que la question de la santé au travail ne soit marginalisée au profit des questions économiques touchant l’entreprise.
Plus de 200 personnes étaient présentes à cette assemblée, rappelant le rôle décisif joué par les CHSCT dans la reconnaissance, par exemple, les cancers professionnels, dû à l’amiante, ou de la responsabilité de l’employeur dans l’explosion de l’usine AZF.
Parce que rien ne justifie que des hommes et des femmes meurent ou tombent malades à cause du travail, la décision a été prise, au terme de la journée, de continuer le combat politique pour défendre la santé au travail. Un nouvel nouvel Appel a été lancé qui donne un nouveau rendez-vous en Juin sans qu’il soit question entre temps de rester inactif (voir ci-dessous).
Les CHSCT du public ne sont pas, pour l’instant, menacés. Mais parce que leurs pouvoirs, au moment de leur création, avaient été considérablement affaiblis par rapport à ceux du privé (peu de moyens, pas de véritable droit d’expertise), l’enjeu politique qu’il y a à défendre cette instance et à exiger de nouveaux droits est le même que pour le privé.
Pour la FSU Poitou-Charentes, Marie-Hélène Motard (CHSCT Académique)