Le rapport Mathiot sur le bac et les conséquences sur le lycée est annoncé pour le 25 janvier mais son contenu est facile à deviner tant les échos de la commission ont été nombreux et convergents… et non démentis ni par Mathiot ni par le ministre. La presse s’en est déjà fait largement l’écho.

La section académique et les sections départementales du SNES animent actuellement des heures d’information syndicale dans tous les lycées de l’académie pour informer les collègues et mobiliser.

Le projet est verrouillé par son double objectif d’économie budgétaire et de logique de sélection sociale :

  • 2  épreuves écrites en terminale, en avril ou mai, portant sue les 2 « majeures »
  • 2 épreuves en fin de terminale : la philosophie à l’écrit et un « grand oral » portant au moins sur une des deux « majeures »
  • épreuve de français en fin de première (maintien de l’EAF)
  • le reste en contrôle local sous forme de contrôle continu ou de CCF
  • le tout dans un calendrier très serré, rapport de la commission Mathiot en janvier, décisions en mars pour une première mise en place en Seconde à la rentrée 2018.

Ce projet aurait de graves conséquences sur l’orientation post-bac et sur l’organisation en lycée :

  • Les notes obtenues par l’élève aux épreuves écrites sur les « majeures » seront connues et prises en compte pour l’affectation dans le supérieur. Le bac joue alors le rôle d’un « concours d’entrée » à l’université puisque les élèves pourront être classés en fonction de ces résultats.
  • Cette organisation du bac et le processus de choix des majeures » en amont induit une organisation du lycée en semestres, avec le risque d’un changement d’emploi du temps des élèves (et des profs) en milieu d’année !
  • L’organisation des enseignements en « tronc commun », « mineures » et majeures » installe une hiérarchie des disciplines, une concurrence entre les équipes pour savoir qui sera ou non classé dans les « majeures » et fait éclater l’organisation en « classes » au profit de « groupes » variant d’une discipline à l’autre.

La position du SNES-FSU est claire et déterminée :

  • NOUS NE VOULONS PAS un diplôme local qui renforce les inégalités entre les lycées et les élèves !
  • NOUS VOULONS un système éducatif qui ne laisse personne au bord du chemin, élève le niveau de qualifications de toute une génération et lutte contre la reproduction des inégalités sociales.
  • NOUS VOULONS un bac national, constitué d’épreuves terminales et anonymes, premier grade universitaire, qui donne accès à l’université.
  • NOUS VOULONS améliorer les conditions d’étude des lycéens, en finir avec les classes surchargées et maintenir une offre de formation riche et variée.

Vous souhaitez qu’un militant du SNES anime une heure d’information syndicale dans votre établissement ? Contacter le SNES : s3poi@snes.edu.