Compte rendu de l’audience au Rectorat du 13/11/13

Nous avions sollicité une audience auprès de monsieur le Recteur et avons été finalement reçus par Mrs Herzecke (CSAIO), Battini (secrétaire général), Fliou, (SG adjoint, responsable des moyens).
Le SNES était représenté par Béatrice Cossais (responsable du secteur orientation du S3), Nathalie Ospital et Véronique Thaens (commissaires paritaires COP), Emmanuelle Faradoni (membre de la commission administrative académique du SNES-FSU), Magali Espinasse (co-secrétaire générale de la section académique du SNES-FSU)

Pour les 5 thèmes abordés, l’administration a rejoint nos analyses et pris des engagements, ce dont nous nous félicitons. Nous saurons les lui rappeler si nécessaire…

1) Suppléance de personnels administratifs dans les CIO :
L’absence de remplacement de personnels administratifs (PA) ne permet pas d’assurer la continuité du service public surtout pour les CIO qui n’ont qu’un seul poste de PA (voire moins, comme à Thouars). L’administration affirme sa volonté d’assurer prioritairement les remplacements au sein des petites structures, qu’il s’agisse de CIO ou de collèges mais qu’il ne peut pas dépasser le plafond d’emplois qui lui est imposé. Les CIO ont largement contribué à la RGPP par la suppression de postes et ils en vivent les conséquences au quotidien : amplitude d’ouverture réduite, mission d’accueil du public mis à mal…
M. Herzecke précise que les DCIO peuvent continuer à faire remonter leurs besoins auprès de M. Lapierre (Dipear) ; M. Fliou ajoute que chaque mois les moyens de remplacement pour les PA sont examinés.

2) Poste de CO-Psy « en appui » à la DCIO du nord Deux-Sèvres :
Selon M. Herzecke, il s’agit d’un choix fait par le DASEN 79 car des besoins ont été identifiés sur les plateformes du nord Deux-Sèvres. Pour le SNES-FSU, difficile de ne pas faire le lien avec la suppression du poste DCIO de Parthenay en 2012 et la reconfiguration de la carte des CIO ! Si l’administration considère que cette mission doit être pérenne, ce qui semble évident, nous lui avons suggéré de clarifier la situation en créant un « vrai poste de DCIO ». Mrs. Herzecke et Battini ont reconnu que la solution actuelle était imparfaite et se sont engagés à prendre en compte notre demande pour aboutir à une situation plus cohérente. Pour autant, si le nombre de postes n’augmente pas, il s’agira d’un redéploiement, ce qui ne nous satisfait pas.

3) Devenir du CIO de Cognac :
Le CIO de Cognac sera sans budget à partir de janvier 2014. Le dialogue sur cette question a pris un tour « surréaliste » ! Alors que le désengagement du conseil général de la Charente est connu depuis plus d’un an, que le combat des personnels soutenus par la FSU a permis d’obtenir un sursis d’un an, Mrs Battini et Fliou ont d’abord soutenu qu’il n’y avait pas de raison de s’inquiéter ! Alors qu’E. Faradoni, directrice du CIO, avait en sa possession un courrier du président du conseil général au DASEN de Charente, le SG adjoint disait que le rectorat n’était pas officiellement informé. Cependant, le Recteur s’est entretenu récemment avec le président du CG16 et le DASEN. Que s’est-il dit ? Mystère !Nous sommes invités à rencontrer le DASEN de Charente pour plus d’informations sur ce dossier…
Une seule certitude : le CIO de Cognac ne sera pas étatisé. M. Battini s’est engagé à trouver une solution, mais laquelle ? Il a affirmé que les personnels ne pouvaient pas changer d’affectation en cours d’année, sans mesure de carte scolaire. Ils ne subiront donc pas le même traitement que celui infligé en 2011 aux collègues qui exerçaient au CIO de Civray.

4) Cité des métiers de La Rochelle : Le temps CO-Psy mis à disposition a été augmenté : de 4h à un mi-temps. Selon nos interlocuteurs, la quotité ne dépassera pas 50%. M. Herzecke reconnait que la fréquentation de la Cité des Métiers n’est pas à la hauteur des attentes. Il ne nous dément pas quand nous parlons d’une sorte de délocalisation du CIO de La Rochelle à la Cité des Métiers. Les services labellisés comme La Rochelle ont été évalués (objectifs atteints, partage des pratiques…), la DIRECCTE a réalisé une synthèse sur les avancées, blocages, perspectives. Le SNES-FSU demande à ce que les instances (CTA, CAEN) soient informées du bilan de fonctionnement des CIO labellisés et plus globalement des services d’orientation scolaire. Cette demande est acceptée par M. Herzecke.

5) Expérimentation du SPROT : M. Herzecke nous apprend que les conventions Etat-Région doivent être finalisées d’ici fin janvier, tout en prétendant qu’il n’y a pas de calendrier déterminé. Une rencontre entre les 8 régions expérimentales est prévue fin novembre, sans représentant des rectorats des académies concernées. En Poitou-Charentes, le travail en vue de la rédaction de la convention en serait à ses débuts : une seule réunion a eu lieu en octobre. M. Herzecke nous informe que les plateformes (particularité de notre académie) seront dans l’expérimentation. Selon lui, on doit être ouvert par rapport à la région pour exister et montrer ce que l’on sait faire mais on ne doit pas se priver des compétences des autres. M. FLIOU précise que l’éducation nationale a des compétences qu’elle défend face à la Région qui se voudrait hégémonique. Bref, tout reste à cadrer : Quelles limites aux actions communes ? Quel périmètre d’intervention pour les services ? Quelles missions pour les CO-Psy ? Quel public prioritaire ? Il est question de partage de pratiques et de mutualisation d’outils : pour quels objectifs ? Quelle garantie pour les CO-Psy de continuer à assumer leurs missions en établissements scolaires ?
M. Herzecke s’engage à nous communiquer la convention quand elle sera rédigée. Ce n’est pas la conception de la concertation défendue par le SNES. Si l’objectif est d’améliorer le service public, cela ne peut se faire qu’avec l’accord des personnels. Le rectorat aurait tout intérêt à profiter de l’expérience, de la connaissance du terrain et des idées du personnel, plutôt que de chercher à imposer des contraintes d’en haut ! Il envisage une première communication sur le projet avant Noël lors d’une réunion avec les DCIO, ce qui ne nous semble pas suffisant. Nos interlocuteurs ont été sensibles à nos arguments et se sont engagés à entamer une véritable concertation : tiendront-ils parole ?

A NOUS DE NOUS MOBILISER POUR FAIRE RESPECTER NOS MISSIONS AU SERVICE DE NOTRE PUBLIC PRIORITAIRE, NOTRE STATUT…

Source: Copsy