Pour le budget : NON, c’est NON !

C’est un recteur résigné que nous avons côtoyé ce mardi 22 janvier. A l’ordre du jour, le budget de la rentrée 2019, la carte des langues et des options dans le cadre de la réforme du lycée. Or, sur chacun de ces points, tout est renoncement, suppressions, insuffisance des moyens.

Le vote des organisations syndicales a été unanime pour rejeter ce budget de même que la carte des options : fait suffisamment rare pour être souligné ! La date de convocation du second CTA (jeudi 31 janvier) avait même été prévue en amont. Et annoncée avec le sourire alors que toutes les organisations syndicales ont expliqué l’impact désastreux de ce budget sur l’orientation des élèves et insisté sur le désarroi des personnels devant cette réforme hâtive, autoritaire.

Malgré une hausse des effectifs en collège, 141 suppressions d’emplois sont programmées ; elles concernent essentiellement les lycées généraux et professionnels ; elles toucheront aussi les remplacements, les supports stagiaires. Pour gommer la rudesse de ces suppressions, la tactique du rectorat consiste à transformer des heures-poste en HSA ! Des postes seront donc inévitablement « cassés » pour imposer ces HSA ; les compléments de service vont se multiplier. Les conditions de travail de tous vont encore se dégrader! Songeons que nous serons moins nombreux à devoir supporter une charge de travail plus lourde. Le cynisme va jusqu’à présenter ces HSA comme une revalorisation de nos salaires. C’est le retour du « travailler plus pour gagner plus » ! De plus, le nombre de postes de remplacement est largement sous-évalué, alors qu’il est évident que l’ensemble des personnels ne sortira pas indemne d’une année de refonte des programmes sur deux niveaux et des vagues quasiment ininterrompues d’épreuves communes. Une bonne gestion, une gestion humaine serait sensible à ces problématiques largement soulignées par les organisations syndicales.

Carte des formations lycées : c’est encore NON !

Les équipes n’ont bien sûr pas été consultées pour l’établissement de la carte des options, des langues, comme de celle des spécialités et de la formation professionnelle. Les LCA, certaines langues vivantes, spécialités artistiques en font les frais. L’offre optionnelle et linguistique se réduit comme peau de chagrin. La condamnation a été ici aussi unanime et vigoureuse. Nous avons dû faire face à l’intransigeance d’un recteur qui décide de la carte des options et qui admet qu’en matière d’options un établissement a toujours le choix d’en faire moins, mais pas de proposer une ouverture. Belle conception de l’autonomie, si souvent invoquée !

Pendant 5 heures, les représentants FSU-CGT ont bataillé pied à pied, ont relayé les inquiétudes et la colère de la profession. Poursuivons ensemble, en menant le combat dans les conseils d’administration, en participant nombreux et déterminés, jeudi 24 janvier, à la journée de grève et de manifestations, pour faire entendre notre REFUS de ces réformes et de ce budget !

Participez régulièrement à la campagne #StopMépris avec le sitehttps://www.stopmepris.fret en twittant avec le #STOPMEPRIS.