La vérité sur le lycée Blanquer est maintenant révélée au grand jour et tout ce que le SNES-FSU avait annoncé s’avère exact, hélas.

Anti-choix d’orientation

La liberté de choix d’orientation est un leurre, puisque les élèves qui choisissent la voie générale sont, en réalité, assignés à résidence dans leur lycée… voire dans leur quartier. Il ne sera possible de choisir une spécialité offerte dans un autre lycée que s’il reste des places ! Blanquer continue à dire dans les médias que les élèves peuvent choisir les spécialités et les combinaisons de leur choix, alors qu’il écrit l’inverse aux recteurs. Ce double langage est une insulte à la jeunesse. L’article sur le site national du SNES-FSU  explique le processus en marche.

La réforme du lycée aggrave les inégalités socio-culturelles et scolaires dans les choix d’orientation. L’enquête publiée par le SNES-FSU le prouve. L’audience médiatique qu’elle a reçue et la faiblesse des démentis par le ministère montrent sa validité, bien qu’elle n’ait été faite que sur un échantillon de lycées. Le schéma ci-contre est très parlant (cliquez sur l’image pour la voir en grand).

 

Travailler plus, gagner moins

Il n’est plus besoin d’argumenter pour faire comprendre l’augmentation de la charge de travail que cette réforme va signifier pour les enseignant·es : changements de programmes en Seconde et Première la même année, nouvelles disciplines mal définies, formations à l’arrache, nouvelles modalités d’évaluation très floues, augmentation du nombre de copies à corriger et… cerise sur le gâteau : aucune rémunération prévue pour les corrections du nouveau bac ! L’obligation d’une 2ème HSA ne favorisera pas le pouvoir d’achat, étant donné le taux de l’HSA, bien moindre que celui de l’heure poste. En revanche, côté augmentation de la charge de travail… la conséquence est nette !

La nouvelle grande idée est la dématérialisation des copies, avec une expérimentation cette année pour les sciences. Cette dématérialisation est absurde puisque les copies seront tout de même corrigées à l’interne de l’établissement. Il faudra corriger, tout en faisant cours et ce, 2 fois par an en Première et Terminale, au moins. Les élèves connaitront leurs notes au fur et à mesure. On peut imaginer les pressions que les parents pourront exercer sur les enseignant·es afin d’améliorer les résultats de leur enfant… Les conséquences prévisibles de ce nouveau bac sont décrites sur le site national.

Épreuves du baccalauréat

Les nouvelles épreuves du bac ont été publiées au BO du 25 avril, sans aucune concertation ou plutôt avec un déni de concertation. Le SNES-FSU a été reçu au ministère, écouté mais pas entendu ! Pour les épreuves anticipées de français, par exemple, c’est le brouillon, le premier projet (comportant des erreurs) qui a été publié !