L’AG des enseignants du lycée Elie Vinet considère que la proposition de « réforme » du lycée n’est pas acceptable : – l’autonomie des établissements dans l’utilisation de près d’un tiers de l’horaire par classe, peut conduire au développement des inégalités et à la concurrence entre les établissements, entre les disciplines, ainsi qu’à la division des équipes pédagogiques – l’accompagnement personnalisé est mis en place par la réduction des horaires disciplinaires dispensés aux élèves – l’enseignement des disciplines est dénaturé (en particulier pour celles qui figurent dans les enseignements d’exploration prévus en classe de seconde) – la mise en place d’un tronc commun en classe de première ne répond en rien à de réelles possibilités de changement de parcours pour les élèves, mais permettrait l’augmentation des effectifs dans les classes et la poursuite des suppressions de postes. L’élargissement du domaine d’autonomie de l’établissement à l’organisation des dédoublements en lycée et des multiples dispositifs « pédagogiques » en collège comme au lycée, aura pour conséquence une rupture d’égalité sur le territoire. Ce projet ne répond absolument pas à la demande d’amélioration des conditions d’étude des élèves et de travail des personnels. Par ses diverses « réformes » – du socle commun en primaire et en collège, du bac pro en 3 ans, de la formation des maîtres, du lycée – le gouvernement met en place une stratégie complexe qui bouleverse de manière nuisible l’ensemble du système scolaire français. Ces modifications ne vont pas, contrairement aux effets d’annonce, vers plus de démocratisation de l’Ecole. Ce projet vise surtout à inscrire le fonctionnement du lycée dans le cadre de la RGPP et à continuer la politique aveugle de suppression des postes (moins 16 000 en 2010) C’est pourquoi les enseignants du Lycée Elie Vinet demandent au Ministère de renoncer à ce projet de « réforme » du lycée et de ne pas le présenter au CSE le 10 décembre. Nous demandons le retrait de ces « réformes » régressives, le maintien des postes et la mise en place de véritables négociations sur l’avenir du système éducatif et sa démocratisation.