Tous ensemble pour :
le retrait du CPE et du CNE
l’abrogation de la loi dite « d’égalité des chances »
le rétablissement des postes supprimés aux concours de recrutement.
La commission administrative du SNES de l’académie de Poitiers, réunie le 20 mars, a analysé la situation après la montée en puissance de la mobilisation pour le retrait du CPE. Elle estime que désormais, les convergences entre étudiants, lycéens et salariés, dont témoigne déjà l’ampleur des manifestations des 16 et 18 mars, doivent être rapidement amplifiées. C’est pourquoi la CA se félicite que l’ensemble des organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens ait décidé de faire du mardi 28 mars une journée unitaire de grève et de manifestations, même si elle regrette que n’ait pas été retenue la date du 23 proposée par la coordination nationale étudiante et par la FSU, laquelle avait déposé un préavis de grève pour les 22, 23 et 24 mars.
La CA du SNES de Poitiers estime que la construction d’une mobilisation encore plus forte le 28 nécessite que les convergences entre enseignants et jeunes se concrétisent dès cette semaine et en particulier le jeudi 23, jour d’appel national à manifester des étudiants et des lycéens.C’est pourquoi :
la CA appelle les S1 à se réunir pour débattre et décider le recours à la grève le jeudi 23 afin d’être aux côtés des jeunes dans les manifestations. Cet appel s’adresse à tous les établissements du second degré de l’académie et plus particulièrement aux lycées dont les élèves sont déjà ou seront dans l’action.
La CA appelle tous les enseignants du second degré à faire du mardi 28 une opération collèges et lycées morts et à participer aux manifestations qui seront organisées.
La CA appelle enfin à mettre d’ores et déjà en débat la reconduction de la grève au-delà du 28 dans le cas où le gouvernement n’aurait pas retiré le CPE.
A deux reprises en 2004 puis le 29 mai 2005 les Français ont largement montré leur profonde hostilité aux politiques ultra-libérales que nous subissons depuis trop longtemps. Par trois fois il ne leur a été répondu que par le mépris. Aujourd’hui, pour la première fois depuis longtemps, ensemble, étudiants, lycéens et salariés sont en mesure de porter un coup d’arrêt à ces politiques qui veulent détruire le code du travail avant de s’attaquer aux statuts de la fonction publique.
Pour que nos élèves et nos enfants puissent se projeter dans un avenir professionnel qui ne se dessine pas dans la précarité, pour protéger les valeurs qui constituent le socle de notre société, il faut gagner. Tous ensemble nous allons gagner
Poitiers le 20 mars 2006