La commission s’est réunie le 14 mai 2018, suite à un report du fait de l’administration qui n’avait pas pu faire le travail de préparation dans les temps.

Sans le recteur mais avec beaucoup d’IPR…

La CAPA s’est tenue en l’absence du recteur et sous la présidence du secrétaire général, M. Diaz. Soulignons que c’est au recteur que revient la décision et que son absence est un obstacle au paritarisme : l’argumentation des commissaires paritaires ne reçoit, la plupart du temps, aucune réponse, bien qu’elle s’appuie sur des éléments tout à fait objectifs et sur le respect des règles nationales. Ces absences du recteur deviennent hélas rituelles dans notre académie, quel que soit le recteur en place. Difficile de ne pas considérer cela comme du désintérêt pour les collègues qui comptent pourtant sur cette promotion à la hors classe pour atténuer la perte de pouvoir d’achat qu’ils subissent depuis si longtemps.

En revanche, nous avons eu la surprise de voir les IPR présents en masse : 4 en qualité de membres de la CAPA et 5 en qualité d’experts. C’est une première ! Avaient-ils été sommés de venir répondre à nos questions ? Ou ont-ils soudain pris conscience de l’importance de cette CAPA et de leur rôle pour cette promotion ?

Changement de décor

Les règles d’accès à cette promotion changent totalement cette année. Les avis portés par les évaluateurs sont désormais pérennes. Un collègue qui obtient, alors qu’il est au 9e échelon, un avis « Satisfaisant » de son chef d’établissement, par exemple, le gardera les années suivantes, même s’il change d’échelon, et ce jusqu’au 11e échelon ! Il faut donc veiller à ce que les avis « Très satisfaisant » ne soient pas donnés qu’aux collègues les plus avancés dans la carrière, contrairement à ce qui se passait précédemment. C’est la raison pour laquelle certains collègues peuvent constater une dégradation de leur avis : cela ne correspond pas à une sanction mais est un effet mécanique de la nouvelle procédure. Pour autant, l’absence désormais de l’appréciation littérale rend difficilement compréhensible- pour l’intéressé en tout premier lieu- la pertinence de ces avis. Ainsi le travail des commissaires paritaires du SNES-FSU a-t-il été très long et délicat, dans un temps très contraint puisque les documents ne nous ont été donnés que le 4 mai dans l’après-midi. Ne restaient donc que 3 jours ouvrables !

Parité femmes-hommes… on en est loin

La délégation SNES-SNEP-SNESUP-FSU, la seule à faire de vraies propositions comme d’habitude, a souligné toutes les inégalités entre disciplines et établissements en ce qui concerne les avis portés par les IPR et les chefs d’établissement. Vous trouverez ces analyses dans la déclaration liminaire (voir ci-dessous). Soulignons toutefois que les avis des chefs d’établissement qui n’ont pas respecté les quotas (20% de Très Satisfaisant) n’ont pas été corrigés par le rectorat. Une fois encore et malgré les instructions ministérielles, les femmes sont défavorisées : plus nombreuses à subir des retards de carrière, moins nombreuses à recueillir un avis excellent du recteur ou un avis « Très satisfaisant » de l’IPR. Nous avons fait des propositions pour rétablir la justice dans ce domaine. Même si elles ont été totalement comprises, peu ont été acceptées et l’équilibre femmes-hommes n’est donc pas rétabli, contrairement à ce que demande la circulaire ministérielle. Nous nous sommes heurtés à un principe peu justifiable : seuls les collègues ayant obtenu deux avis « Très satisfaisant » des évaluateurs primaires pourraient obtenir l’avis « Excellent » du recteur, sans considération des injustices flagrantes qui ont présidé au choix des avis, notamment par les chefs d’établissement. Finalement 4 modifications seulement ont été actées, alors qu’il aurait fallu en faire 10 pour rééquilibrer les avis « Excellent » entre femmes et hommes.

Nous avons demandé à ce que les « stratégies » des IPR et du recteur pour émettre les avis soient clarifiées et surtout harmonisées. Comment, par exemple, sont traités les collègues qui viennent de devenir agrégés par liste d’aptitude ? Comment les avis ont-ils été répartis sur les différents échelons (ou ne l’ont pas été) ? Comment ont été pris en compte les retards conséquents d’inspection ? Nous ne pouvons que regretter l’absence de réponse convaincante à toutes ces questions !

La CAPN aura lieu du 26 au 29 juin pour établir le tableau définitif des promus.

 

Déclaration liminaire SNES-SNEP-SNESUP-FSU :

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